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10 novembre 2006
CROOKED FINGERS : Dignity and shame
Acquis chez Parallèles à Paris fin 2005
Réf : FA0058 -- Edité par Fargo en France en 2005 -- Promotional advance copy - Not for sale
Support : CD 12 cm
12 titres
C'était le 27 juin 2005 à Lyon, sur la péniche Le Sirius. Que ce soit au comptoir où il faisait la permanence de vente de CDs et tee-shirts ou sur la passerelle qui menait jusqu'au au quai, Eric Bachmann avait visiblement envie de parler. et je regrette de n'avoir trouvé que quelques banalités à échanger avec lui, alors que je m'échappais du concert autiste de Richard Buckner (look à la Travolta période "Pulp Fiction", penché sur ses pédales d'effet et sa guitare, ne prononçant pas un mot sauf pour réclamer qu'on baisse les lumières, jouant plus pour lui que pour les quelques dizaines de personnes présentes).
L'ambiance était mille fois plus détendue et agréable pour le concert d'Eric Bachmann en première partie. J'étais pourtant venu pour Richard Buckner. Bachmann, il me semblait n'avoir jamais entendu parler de lui, ni de son groupe Crooked Fingers. Pourtant, ça m'est revenu pendant le concert : je connaissais le nom de ce gars comme celui d'un membre d'Archers of Loaf, vers le milieu des années 1990.
Son concert fut donc très bon. Il était tout seul à la guitare sèche, sauf pour quelques titres ou une chanteuse toute menue et toute timide l'a rejoint pour quelques duos éblouissants (Il s'agit de Lara Meyerratken, une joueuse de clavier et chanteuse australienne, qui a déjà un sacré parcours musical, notamment comme accompagnatrice de Ben Lee). A un moment, il s'est planté dans ses paroles, et a très bien rattrapé le coup. Il a même fait le dernier titre sans sono : le public l'avait rappelé, mais tout le matos était déjà débranché.
Cette tournée de juin 2005 servait à faire la promotion de cet album, "Dignity and shame", le quatrième de Crooked Fingers. Dans l'ensemble, la tonalité est celle d'un rock américain, un peu dans l'esprit de l'Elliott Murphy de ces vingt dernières années. Des illustrations de pochette aux titres de certaines chansons ("Islero", "Andalucia"), il y a une tonalité hispanisante présente sur le disque, mais sans qu'il y ait un concept ou un thème commun ou une couleur musicale qui donnerait une unité au disque, qui est plutôt réussi, mais pas parfait. On retrouve cependant ici un bon nombre des meilleures chansons du concert, notamment les quatre sur lesquelles Lara chante, dont "Call to love", le moment fort du disque.
"Destroyer" et "You must build a fire" sont deux autres moments forts du disque. Quant à la chanson-titre, "Dignity and shame", elle est très belle, jouée au piano avec quelques illuminations de lap steel.
Au retour de sa tournée européenne, Eric Bachmann a choisi de vivre deux mois dans sa camionnette plutôt que de reprendre une location. Pendant cette période il a composé plein de titres qui figurent sur son tout récent album solo, "To the races".
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