Pages

17 mars 2006

ENRIC CASASSES - PASCAL COMELADE : La manera més salvatge


Acquis par correspondance chez Discmedi en Espagne en février 2006
Réf : DM 4148-02 -- Edité par Discmedi en Espagne en 2006
Support : CD 12 cm
13 titres

Ceux qui associent systématiquement Pascal Comelade à la musique instrumentale ne se sont pas donné la peine de bien fouiner dans ses disques. De la version de "Harley Davidson" sur "Slow musics" (introuvable, c'est vrai, mauvais exemple) aux deux albums avec Gérard Jacquet, de Fall of Saigon aux chansons avec P.J. Harvey, de "September song" avec Wyatt à ce disque (et j'en oublie sûrement), Comelade a souvent mis de la voix sur ses disques.
Non, ce qui m'a surpris ici, ce n'est pas la voix du poète Enric Casasses qui dit ses poèmes sur des musiques composées ou arrangées par Comelade, c'est plutôt le son de groupe de rock électrique qu'on retrouve sur une bonne moitié du disque en accompagnement, avec Comelade à l'orgue Farfisa, Patrick Chenière (le Général Alcazar) à la guitare électrique, Gérard Meloux au violon, Jean-Paul Daydé à la basse, Samy Surfer à la batterie et Didier Banon à la guitare rythmique ou à la batterie. Les musiques sont à l'avenant : des compositions de Comelade, mais aussi des reprises des Lords of the New Church ("Russian roulette"), des Troggs ("I can't control myself") ou de Dylan ("Knockin' on heaven's door"). Il faut absolument entendre "Uh", un fragment de 433 vers du poème du même titre déroulé pendant près de 12 minutes sur un motif circulaire dominé par la batterie et la guitare saturée.
Sur l'autre moitié des titres, on retrouve plus souvent Pascal Comelade et ses pianos, Enric Casasses et son triangle. Apparemment, ça fait des années que ces deux-là ont l'habitude de se produire ensemble en public, mais c'est la première fois qu'ils fixent leur collaboration sur un album entier (Il existe un CD intitulé "Cave canis" enregistré à Barcelone en 1999, où ils interprètent "Aigua de Florida", mais il a dû sortir de façon très limitée, et je n'ai jamais mis la main dessus).
Le disque se conclut par une version de "Purple haze" jouée par l'harmonie-fanfare La Principale de Saint Feliu, la ville natale de Pascal Comelade.

6 commentaires:

  1. J'viens de l'acheter, je trouve le morceau uh! complètement sauvage... les autres versions sont sympas aussi,
    Ce type est la quintessence de la musique Rock'n'Roll

    RépondreSupprimer
  2. Effectivement, "Uh!" est bien sauvage. Et pense qu'ils se sont arrêtés à 433 vers et 12 minutes alors que la version publiée en compte 9012 !!

    RépondreSupprimer
  3. Ce disque est vraiment fantastique. Je ne me lasse pas de l'écouter. Je me souviens qu'à l'époque j'avais trouvé navrant qu'aucun journal n'en parle (en France en tout cas). Je le cale dans mon Panthéon Comeladesque entre Haikus de Pianos, l'Argot du bruit et quelques autres. Il y a bien la version de Can't Control Myself qui est un peu tirée par les cheveux. Au début je trouvais que ça faisait un peu chevauchée à la Springsteen. Pc aurait pu signer la musique, personne à par lui ne s'en serait aperçu. Il aurait dû souligner le riff au mirliton. En tout cas ça fait plaisir de lire quelqu'un qui s'interresse en détail à Comelade.

    RépondreSupprimer
  4. Merci Peladan.
    Pour ce qui est de "Aigua de Florida", un 4 titres diffusé avec le n° 9 de "Cave canis" (pour corriger ce qui est écrit dans le billet), j'ai fini par mettre la main dessus, enfin sur la musique qu'il contient, qui est en téléchargement gratuit ici.
    Il n'y a qu'un titre avec Cassasses, le Dalissime "Semàfor dels desamparats".

    RépondreSupprimer
  5. Excellent ce site. Il est d'ailleurs plein à craquer d'inédits. On y trouve une version de UH ! de 16 minutes et un concert de Comelade + Casasses "directe de gamatzem" d'1 heure et demi !
    Et puis j'ai appris quelque chose : le medley sans nom qui figure sur le CD du 10e anniversaire du festival de Perpignan a pour titre "Via crucis del rocanrol" ce qui n'est pas du catalan mais du latin et veut dire Chemin de croix du Rocanrol... (génuflexion et recueillement). Comme quoi il ne fallait se fier à l'emballage rigolo de Margerin.

    RépondreSupprimer
  6. Peladan,
    Merci ! J'avais cherché un peu sur le site, mais je n'avais pas trouvé tout ça !
    Pour l'excellent medley du Festival de Perpignan, je le connais sous un autre titre, "Tribute to Joan Jett", qui est celui qu'il porte dans le coffret "Perpignan rock 1960-200".

    RépondreSupprimer