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22 mai 2020

S.B. DEVOTION : Love me baby


Acquis d'occasion dans la Marne vers 2010
Réf : 49 288 -- Édité par Carrère en France en 1977
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Love me baby -/- Love me baby (Instrumental)

La seule raison pour laquelle j'ai acheté ce disque, c'est que c'est l'édition originale de Love me baby, avec S.B. Devotion crédité comme artiste.
Ah, en 1977 ça a fait causé dans les chaumières, la nôtre comme beaucoup d'autres, quand, peu de temps après cette sortie "anonyme", il a été révélé que la chanteuse était en fait Sheila, que beaucoup de fans avaient de toute façon reconnue. Et qu'elle était accompagnée pour l'occasion par des américains. Carrément, des américains...
Le disque est alors ressorti avec la mention Sheila B. Devotion sur la pochette et ce fut l'un des succès de l'année. A la maison, celle-là même où, peu d'années plus tôt, je chantais par cœur et intégralement Les rois mages, on a écouté avec émotion et dévotion Love me baby, mais pas au point d'acheter le 45 tours quand même.
Un grand succès, et de quoi donner une nouvelle image à Sheila, dont les couettes avaient disparu depuis longtemps, métamorphosée en reine du disco à l'américaine. On avait oublié que ce n'était pas nouveau pour elle de se tourner vers l'Amérique, puisque le nom de scène d'Annie Chancel était déjà pris du tube américain Sheila de Tommy Roe qui, en version française, était aussi le titre principal de son premier 45 tours en 1962.
Mais toute cette histoire d'Amérique, c'était du pipeau.
Une fois la révélation faite, Sheila est apparue à la télé entourée de Black Devotion (ou B. Devotion), un trio de danseurs-chanteurs (Danny Mac Farlane, Freddy Stracham et Artur Wilkins, qui ont enregistré aussi sous le nom de Trinita) avec une belle fable à raconter, comme quoi elle aurait rencontré les auteurs de la chanson à New York, ainsi que Wilkins, qu'elle aurait invité à venir en France et qui lui aurait présenté ses deux collègues londoniens.
La véritable histoire, vous pouvez la découvrir si ça vous intéresse dans l'article très complet Sheila B. Devotion, de l'Europe aux USA chez Disco Chez Julian. Julian explique notamment que, des chansons dans le style disco, cela faisait plusieurs années que Sheila en publiait, sans que ça ait d'impact.
Pour ce qui est de la chanson Love me baby, elle a été écrite en France par Pamela Forest pour les paroles et Mat Camison, Gilbert Chamouny et Claude Carrère (tous sous pseudonyme) pour la musique.
Les pistes musicales ont été enregistrées dans les studios Air et Morgan de Londres par des musiciens de session anglais, et aussi le guitariste Slim Pezin. Quant au chant, Sheila l'a enregistré en France au studio C.B.E. de Bernard Estardy.
Julian date de mai-juin 1977 le moment où Carrère a annoncé que Sheila se cachait derrière S.B. Devotion, mais il semble bien que toute l'opération était minutieusement préparée depuis le début. Sur mon disque "original", un code (A.R.E.A.C.E.M. - F-3) permet de dater l'impression de la pochette en mars 1977. Sur la deuxième édition, celle avec Sheila B. Devotion, le code est le même, ce qui signifie que la pochette a été imprimée au cours du même mois. On peut donc penser que Carrère avait pris ses précautions et prévu dès le début de relancer le disque sous le nom Sheila B. Devotion après le premier tirage.
Après Love me baby, Sheila B. Devotion a sorti l'album et le 45 tours Singin' in the rain. Puis, il y a eu en 1979 un tube international, Spacer, favori de la critique car il est écrit et produit par Chic, tout comme le deuxième et dernier album, King of the world.
Pour ma part, j'ai lâché l'affaire après Love me baby et je n'ai jamais accroché à Spacer les rares fois où je l'ai écouté. En 1980, je préférais chanter avec Bip Bip !


Sheila B. Devotion, Love me baby, avec un gros travail sur la chorégraphie


Sheila B. Devotion, Love me baby, dans l'émission hollandaise Top Pop.


Sheila et B. Devotion avec Danièle Gilbert dans l'émission Midi Première, le 2 janvier 1978. Dans les années 1970, pas de Sheila sans Danièle Gilbert, Guy Lux ou Maritie et Gilbert Carpentier !

2 commentaires:

  1. j'en reste sans voix, terrassé par l'émotion. Enfin je vois arriver le jour où sera chroniqué ici "qui et ce grand corbeau noir " de l'inégalé Ringo (ex willi cat),compagnon de gloire éphémère de Sheila B. Bonne continuation, ici nous allons souvent de surprise en surprise et c'est plus marrant qu'un plateau télé. Ph

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  2. Mais oui, Philippe, "Qui est ce grand corbeau noir" de Ringo, j'y ai déjà pensé. Une reprise de "Video killed the radio star", bien dans ma thématique New Wave. Merci de me le rappeler. Je vais aller vérifier de ce pas, je crois que j'ai le 45 tours. Sinon, je le mets sur ma liste d'achats prioritaires !
    Mais sinon, en plus de "Les rois mages", on chantait par cœur "Laisse les gondoles à Venise", avec mon frère et ma sœur...

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