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17 novembre 2018
GRANDADDY : Elevate myself
Acquis par correspondance via Discogs en novembre 2018
Réf : VVR5040088P -- Édité par V2 en Europe en 2006 -- For promotional use only - Not for resale
Support : CD 12 cm
Titre : Elevate myself (Edit)
Allez, un petit disque promo de plus pour marquer la sortie de mon nouveau livre, Vente interdite.
J'ai déjà chroniqué ici deux disques promo de Grandaddy. Nature anthem se retrouve dans Vente interdite. Machines are not she n'y est pas, car j'avais déjà inclus cette chronique dans Mes disques improbables en 2010. J'avais décidé de ne pas faire de doublon d'un livre à l'autre, mais je viens de me rendre compte que j'en ai laissé passé au moins un. Je vous laisse trouver lequel, si ça vous chante...!
Il parait clair que ce CD est moins alléchant que les deux promos que j'ai déjà chroniqués : la pochette n'est pas illustrée (contrairement à celle du 45 tours qui a été commercialisé) et il n'y a qu'un seul titre, extrait d'un album qui plus est. Je n'aurais d'ailleurs pas commandé spécifiquement ce disque, mais le vendeur Discogs le faisait pas cher et je pouvais l'ajouter sans augmenter les frais de port à une commande où il y avait d'autres disques qui m'intéressaient plus, alors je l'ai pris.
Ce disque n'est malgré tout pas dénué d'intérêt, ne serait-ce que parce que c'est un vrai CD (pas un CD-R) avec une pochette imprimée, qui n'a pas d'équivalent dans le commerce puisque le single n'a pas été édité au format CD. Et aussi, mais c'est un détail, ce n'est pas tout à fait la version de l'album qu'on trouve ici, mais une version réduite d'une trentaine de secondes, dans l'espoir de faciliter les passages en radio. Mon exemplaire était destiné à un professionnel allemand, si j'en crois le communiqué de presse dans cette langue glissé dans la pochette cartonnée. Mais ce qui compte vraiment c'est que la chanson Elevate myself est ma préférée de l'album Just like the fambly cat sur lequel elle figure.
Arrivé en 2006, Jason Lytle n'en était plus à cacher le fait que Grandaddy en studio c'était lui et lui seul, ou presque (Aaron Burtch assure quasiment toutes les parties de batterie sur l'album). C'est apparent dans les notes de pochette : elles sont rédigées à la première personne du singulier et les membres du groupe sont désignés comme "my boys". De toute façon, ça ne prêtait plus trop à conséquence d'exprimer que Grandaddy n'était vraiment un groupe que sur scène puisque sa séparation avait été annoncée avant la sortie de l'album.
Alors qu'il s'apprêtait à quitter sa ville de Modesto, Jason exprime dans sa chanson un rejet de son rôle de "rock star" et sa volonté de prendre du champ :
"I don't wanna work all night and day on writing songs that make the young girls cry
Or playing little solos on the keyboard so the kids will ask me how and why
I just wanna, I just wanna, I just wanna elevate myself
And maybe for a little, get to where I find it really hard to hate myself
(...)
I don't wanna be a part of all the quality that falls apart these days
I'd rather make an honest sound and watch it fly around, and then be on my way"
L'ironie, bien sûr, c'est que, pour accompagner ces paroles, il a composé une chanson très accrocheuse, un de ses hymnes pop les plus réussis, dans la lignée de AM 180, Go progress chrome ou Chartsengrafs !
Par la suite, Jason Lytle a sorti deux albums solo, mais Grandaddy s'est reformé, d'abord sur scène, avant de sortir un nouvel album, Last place, en 2017. Malheureusement, cette sortie a été suivie quelques semaines plus tard de la mort soudaine du bassiste Kevin Garcia.
Tiens, comme le signale I Left Without My Hat, Grandaddy vient de sortir aujourd'hui un nouveau titre, Bisons on the plains. Du pur Grandaddy, avec une belle illustration pour l'accompagner.
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