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01 août 2014

ECHO & THE BUNNYMEN : Seven seas / "Life at Brian's - Lean and hungry"


Acquis neuf à Londres en 1984
Réf : KOW 35F / 249318-7 -- Edité par Korova en Angleterre en 1984 -- n° 18019
Support : 2 x 45 tours 17 cm
Titres : Seven Seas -/- All you need is love et The killing moon -- Stars are stars -/- Villiers Terrace

J'étais à Londres au moment de sa sortie, et pourtant je n'ai pas acheté l'album Ocean rain d'Echo and the Bunnymen, pas plus que je n'avais acheté le précédent, Porcupine. Je me suis rattrapé depuis pour ces deux albums, mais pas pour les deux premiers singles pris d'Ocean rain, et là j'ai un vrai regret pour la version longue en maxi de cette grande réussite qu'est The killing moon.
Pourquoi ai-je changé d'avis en juillet 1984, pour la sortie du troisième extrait de l'album ? Pas spécialement parce que j'étais d'emblée conquis par la face A, que j'avais peut-être quand même entendue. Non, la raison est simple : de longue date, j'ai du mal à résister à la possibilité d'acheter un double 45 tours au prix d'un seul. Et qui plus est, celui-ci contenait de nouvelles versions de bonnes chansons du premier album.
Cette édition est quand même un peu bizarre. Ostensiblement, donc, le titre studio extrait de l'album en est l'attrait principal. Une vidéo a été tournée, réalisée par Anton Corbijn, et certains exemplaires du maxi ont même une pochette différente, avec une photo tirée de cette vidéo.  Mais peut-être que le le label se doutait que Seven seas — une chanson de bonne qualité avec une bonne association arrangement de cordes / guitares, mais c'est plutôt du  Bunnymen générique qu'un titre exceptionnel — ne créerait pas la sensation à elle toute seule en plein été. D'où l'accent mis clairement sur le reste du disque, présenté comme de la musique additionnelle composée pour le documentaire Life at Brian's — Lean and hungry, diffusé dans l'émission Play at home sur la chaîne Channel Four. Ici, toutes les photos de la pochette ouvrante et du livret quatre pages sont tirées de ce documentaire.
Je me souviens avoir vu l'émission dans sa diffusion télé originale, mais il m'en restait très peu de souvenirs avant de la revoir récemment en ligne. Ce qui était clair pour moi en tout cas c'est que, quoiqu'en dise les crédits du disque, la bande musicale fournie par Echo and the Bunnymen est tout sauf de la musique additionnelle : il s'agit de sessions acoustiques du groupe filmées dans leur ville de Liverpool. Et ce qui m'a frappé en le revoyant, c'est à quel point les deux parties du documentaire sont mal agencées entre elles. D'un côté, il y a Life at Brian's, un reportage sur Brian McCaffrey, un ancien boxeur qui tient un café à Liverpool depuis les années soixante, avec les trucs habituels sur la famille du café et sa clientèle. Et ce reportage est entrecoupé des prestations  d'Echo and the Bunnymen, sans aucun lien ni commentaire avec le reste, et même pas filmées dans le café.
Mais c'est un détail. Ce qui est plus important, c'est que la musique proposée ici est intéressante. Contrairement à leur première "bande originale de film", quatre titres enregistrées en public pour le EP Shine so hard, qui n'apportaient pas grand chose par rapport aux versions studio, ces versions acoustiques proposent une lecture fraiche de quatre chansons, qui débute par un exercice des plus casse-gueule, une reprise de All you need is love des Beatles.
Franchement, si je devais choisir dans leur répertoire une reprise à faire, ce n'est pas vers celle-ci que je me tournerais en priorité ! Pourtant, avec Will Sargeant au sitar et l'apport d'Adam Peters au violoncelle (déjà responsable des arrangements de cordes d'Ocean rain, on le retrouvera par la suite avec les Triffids notamment et désormais il compose des musiques de films), le groupe propose un arrangement original, sur un bon rythme, et Ian McCulloch réussit à chanter ça parfaitement. Dans la deuxième moitié, comme sur l'original, il cite quelques paroles de chansons. Avant She loves you, il se permet de placer son propre Read it in books, co-écrit avec Julian Cope, avant de citer deux fois Dylan (Like a rolling stone et Rainy day women # 12 and 35), mais aussi Please release me (Let me go) et Sex machine.
Les trois autres titres sont du même tonneau, mais ce ne sont pas des reprises. Il y a une excellente version de The killing moon et de très bonnes versions aussi de deux des meilleurs titres de Crocodiles, Stars are stars et Villiers Terrace, qui rendent très bien en acoustique.
Et puisqu'on parle de double 45 tours EP de groupe de Liverpool, j'ai presque un regret d'avoir acheté très tôt un pressage allemand de l'album Magical mystery tour. Certes, sa pochette est à dominante rose plutôt que jaune, ce qui m'avait attiré à l'époque, mais je suis bien sûr que si je n'avais pas eu ce 33 tours, je me serais procuré avant qu'il ne soit trop tard (ou trop cher), le double EP avec son livret de 28 pages...



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