Pages

24 juin 2012

ELVIS PRESLEY : Re:mixes


Acquis chez Noz à Dizy le 14 juin 2012
Réf : EV09CD101 / 2630034569488 -- Edité par Everness en Italie en 2010
Support : 33 tours/CD 12 cm
Titres : One sided love affair + 14 titres + 1 vidéo

Voilà quelque chose de monstrueux, au sens propre du terme, et même de doublement monstrueux, musicalement et technologiquement. Et même si je n'ai pas acheté cet objet au prix fort dans le réseau "agitateur de curiosité" qui l'a distribué exclusivement en France à l'origine, c'est bien une curiosité forcément malsaine qui m'a poussé à acheter de disque de remixes de titres d'Elvis.
On évoquait la semaine dernière, à propos d'Henri Salvador, la carrière posthume des chanteurs. Dans ce domaine, Elvis Presley bat des records. Normal car il est le roi, et en plus, comme chacun sait, bien qu'officiellement mort Elvis est vivant et partout, comme Johnny et Jésus.
Je vous passe les classiques rééditions de disques et les inédits, les documentaires, le business Graceland, mais sachez quand même que, depuis 1997, Elvis the concert, c'est à dire des images d'Elvis sur grand écran accompagnées par ses musiciens des années 1970, tourne régulièrement. Et en ce mois de juin 2012, on annonce pour bientôt une tournée d'un hologramme d'Elvis !
Les remixes sont une autre façon de recycler éternellement la musique. Pour Elvis, il y a eu en 2002, 25 ans après sa mort, le remix d'A little less conversation par Junkie XL, d'abord utilisé pour une pub Nike avant de sortir en single (n° 1 des ventes en Angleterre) et d'être inclus sur l'album-compilation de numéros 1 Elv1s.
Depuis il y a eu deux autres "remixeurs officiel", agréés par Elvis Enterprises, Inc., qui gère les marques déposées Elvis ®  et Elvis Presley ®, Paul Oakenfold et le DJ italien Agostino Carollo, alias Spankox. Lui a d'abord remixé Baby let's play house (n° 1 en 2008) avant de sortir un premier album de remixes, Re:versions. Celui-ci est le deuxième.
Spankox passe donc à la moulinette 14 titres d'Elvis de Hound dog à Paralysed en passant par King Creole et A fool such as I. Quel que soit le genre musical concerné au départ, rockabilly ou gospel, le résultat est un brouet uniforme, une sorte de musique générique "dance" plutôt qu'électro, comme le revendiquait l'autocollant de la FNAC. Un album qui, au bout du compte, est une sorte de mégamix comme ceux qu'on pouvait entendre dans les promotions en grande surface ou sur les marchés, un truc parfait pour sonoriser une fête de la bière ou faire danser pendant 40 minutes toute la famille, du petit dernier au grand-père, à une communion ou un mariage.
Monstre musical, donc, mais aussi monstre technologique, puisque ce disque a la particularité d'être à la fois gravé sur une face comme CD (et même un CD multimédia sur lequel se trouve une vidéo d'un remix de Blue Moon of Kentucky) et sur l'autre face c'est un mini-33 tours avec un titre.
Ça fonctionne, à condition je pense de choisir son lecteur CD (Je ne me risquerais pas à glisser ce disque un peu plus épais que la moyenne dans la fente des lecteurs de mon ordinateur ou de mon auto-radio) mais au-delà du gadget, c'est sans intérêt, sauf que ça permet de faire un clin d'oeil au titre de la chanson choisie pour la face vinyl, One sided love affair...

1 commentaire:

  1. Rien ne les arrête, rien ne te fais peur (musicalement!), qu'est-ce que ça va être après la mort de johnny (il paraît qu'il bouge encore cependant).
    Est-ce qu'un jour on aura une compil remixes de la chanson gauloise? J'imagine le bali balo remix qui enchainerait sur le camaret dub et collette renard version electro. Ya plus de limite.
    Ph

    RépondreSupprimer