31 mai 2015

JEANCRISTOPHE : Ma vie en rose


Acquis chez Parallèles à Paris le 19 mai 2015
Réf : VAI02/1 -- Edité par Vailloline en France en 2011
Support : CD 12 cm
13 titres

Quelle idée de s'appeler Jeancristophe ! Nonobstant, je n'ai pas hésité un instant à sauver ce disque du purgatoire des soldes de Parallèles où il croupissait depuis décembre dernier.
Mais ça fait quand même drôle dans le premier titre d'entendre un dialogue comme :
"- Docteur Jissy ? J'ai un souci.
- Quoi encore Jeancristophe, une catastrophe"
J'avais repéré dans la liste des titres une version de Poupée de cire poupée de son, une bonne reprise au piano avec des Ondes Martenot, mais l'ambiance de ce premier titre, Boys addict (L'enfant sans âge), surtout avec ces dialogues entre Jeancristohe et le docteur et les choeurs de Natacha Tertone, est plutôt dans l'esprit du Gainsbourg époque Love on the beat. Mais on ne peut pas réduire ce disque à l'influence du vieux Serge, de même qu'on ne peut pas le réduire à l'amour de Jeancristophe pour les garçons, même si celui-ci est exprimé tout au long de l'album. Comme il le dit lui-même dans Obsession, une ritournelle électro-pop qui est un de mes titres préférés du disque, "Je n'ai qu'une obsession c'est les garçons, mais là n'est pas la question".
J'aime aussi beaucoup le manifeste 100% hip-pop optimiste Merci la vie et la belle chanson d'amour Song for Emet, dont la mélodie rappelle A présent tu peux t'en aller. Parmi les autres titres, j'aime bien aussi Jusqu'à la corde, avec piano et cordes, justement, et Là et maintenant c'est tout, chanté en duo avec Natacha Tertone.
Des moyens ont été mis dans la production de ce disque puisque Jeancristophe a carrément fait appel à une fanfare pour Envoyez-moi la garde suisse ("Je n'ai de foi que dans mes vices"). Une façon comme une autre de montrer qu'il ne se prend pas trop au sérieux. Avec Supergarçon, il recrée à sa façon les génériques des séries télévisées de Saban comme Albator ou Capitaine Flam.
J'ai cherché à en savoir un peu plus sur Jeancristophe : C'est en 2007 que Jean-Christophe Cheneval est devenu Jeancristophe. Depuis, il a édité deux livres (Dos au mur et I Il II L) et deux albums (L comme lui et celui-ci) et donné de nombreux spectacles, seul ou en groupe.
Après Ma vie en rose, Jeancristophe a fait une pause, mais il a mis en ligne fin 2013 un nouveau titre, le très drôle et excellent Je mixe à la maison (Dommage, la fête des voisins c'était hier !). La bonne nouvelle, c'est que, en ce mois de mai 2015, Jeancristophe est remonté sur scène, avec un nouveau spectacle. Pour l'instant, les dates annoncées sont toutes dans sa région lilloise, mais je vais m'arranger pour trouver l'occasion d'assister à l'un d'entre eux le plus tôt possible.





30 mai 2015

DEVO : Girl you want


Acquis neuf à Châlons-sur-Marne ou Paris en 1980
Réf : VS 350 -- Edité par Virgin en Angleterre en 1980
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Girl you want -/- Turn around

Bon, j'ai bouclé la semaine dernière ma Discographie personnelle de la New Wave mais je n'en ai pas pour autant fini avec la New Wave. Le livre ne se veut pas exhaustif (on m'a judicieusement fait remarquer qu'il y manque Pere Ubu et Lene Lovich, parmi beaucoup d'autres !) et, même si je ne prévois pas de volume 2, je ne vais pas me priver de chroniquer les disques que j'achète ou que je réécoute. Et cela d'autant moins quand il y a de l'actualité, comme c'est le cas pour Devo avec la parution cette semaine aux États-Unis d'un livre de la collection 33 1/3 sur l'album Freedom of choice de 1980.
33 1/3, ce sont ces petits livres qui se concentrent sur un album, écrits par des passionnés, journalistes ou souvent musiciens, comme c'était le cas pour celui sur 69 love songs. Pete Astor a signé l'an dernier celui sur Blank generation.
Pour annoncer la parution du livre, l'éditeur a publié une semaine d'infos sur Devo par l'auteur du livre Evie Nagy, et j'ai vraiment découvert quelque chose qui vaut le jus avec celle du deuxième jour : le 18 juin 1980, Devo est apparu dans le Collaro Show pour y présenter Girl you want !:


Devo, Girl you want,dans l'émission Le Collaro Show, le 18 juin 1980.

L'enregistrement a eu lieu le 12 juin 1980. Quand on lit le programme du groupe ce jour-là, on voit qu'ils ont interprété en play-back Girl you want deux fois cet après-midi-là, avant d'aller voir The Human League au Palace après avoir mangé dans un restaurant en face.
Je n'ai pas vu l'émission à l'époque. J'étais en plein bac, et surtout je fuyais Collaro comme la peste. C'est pour le moquer et pas pour lui rendre hommage que j'ai pris un temps en 1982-1983 le pseudonyme de Stéphane Pollaroc... Ce qui m'étonne c'est que, sauf erreur de ma part, personne ne m'avait informé jusque là de cette prestation par définition mémorable du groupe. Chez Collaro, Devo se trouvait là où il a toujours voulu être, au coeur de la société du spectacle, mais aussi là où sont les gens normaux. Là, où il pourrait le mieux réaliser son objectif : faire tout péter et mettre en oeuvre la dé-évolution.
Mais c'était voué à l'échec. Certes, ils sont bizarres les gars de Devo avec leurs chapeaux en plastique rouge et leurs synthétiseurs, mais ça fait causer cinq minutes les téléspectateurs avant qu'ils ne passent à autre chose, et au bout du compte ça ne surprend pas plus que Pit et Rik chantant La cicrane et la froumi.
Comme Evie Nagy l'explique, Devo et ses deux labels (l'américain et l'européen) avaient beaucoup misé sur Girl you want (orthographié Girl U want sur l'album) en le sortant en  45 tours quelques semaines avant Freedom of choice. Tout le monde pensait que ce titre, décalquant et moquant le tube My Sharona de The Knack (Il a fallu trente ans pour que je m'en rende compte par moi-même !), serait celui qui finirait par toucher le plus grand public. Ce fut un échec, comme avec les précédentes tentatives, et finalement c'est le single suivant, Whip it, qui, presque à la surprise de tout le monde, sera celui qui donnera enfin un très grand succès à Devo (aux Etats-Unis surtout). Et, comme de bien entendu, le groupe ne se remettra jamais vraiment de ce succès.
Girl U want est cependant devenu l'un des titres phares de Devo, et il y en eu plusieurs reprises au fil du temps, y compris de façon assez surprenante une version assez rock par Robert Palmer sortie en single en 1994.
Si j'ai acheté le disque en import anglais à sa sortie, c'est parce que je n'avais pas dû trouver le pressage français en magasin. Le 45 tours a donc été mal distribué et ne risquait pas de profiter du passage chez Collaro. Cela est sûrement dû au changement de distributeur français de Virgin qui est intervenu au moment de la sortie du disque. Il y a même du coup deux pressages français de Girl you want, l'un chez l'ancien distributeur Polydor, qui a dû être enlevé des rayons aussi sec, et l'autre chez le nouveau, Arabella-Eurodisc, qui a dû arriver trop tard pour espérer se vendre bien.
Il y a une excellente face B sur ce 45 tours, Turn around, un court titre à la fois synthétique et énergique, enregistré en même temps que l'album mais qui en a été écarté et c'est presque dommage. Le principal titre de gloire de Turn around depuis 1992 c'est d'avoir été repris par Nirvana, dont on trouve la version sur Incesticide.



25 mai 2015

VINICIO : Tango dos Barbudos


Acquis sur le vide-grenier de Bouzy le 17 mai 2015
Réf : DAT 10008 -- Edité par Durium au Portugal en 1962
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Tango dei Barbudos -- Tango del gagá -/- Tango dello spaccone -- Fidel tango

A Matougues le 10 mai, il faisait beau et il y avait plein de stands mais je n'ai trouvé aucune bonne affaire à faire. Pas de disques pour moi, ou beaucoup trop cher. Une des rares fois où j'ai demandé un prix, c'est quand j'ai vu ce 45 tours perdu dans un carton plein de variété française. La dame m'a répondu 1 €. Trop cher pour un disque d'accordéon, édité au Portugal, certes, mais dont le seul intérêt était probablement sa pochette dessinée très réussie. Pas assez motivant pour que j'aie envie de marchander.
La semaine suivante à Bouzy, il faisait toujours aussi beau, il y avait beaucoup moins de stands, mais là j'ai acheté quelques disques, à commencer par celui-ci, puisque la même dame m'a annoncé cette fois-ci d'elle-même un prix à 50 centimes.
Dans l'intervalle, ce 45 tours vieux de plus de cinquante ans était brusquement devenu d'une actualité brûlante, puisque notre Président à tous s'est rendu à Cuba le 11 mai et qu'il lui a pris l'envie d'aller rencontrer l'Histoire en personne. Il aurait dû savoir que les légendes s'accommodent mal avec la vraie vie et qu'un mythe peut s'avérer miteux. Dans son cas, il a bien rencontré Fidel Castro, ex-révolutionnaire et dictateur sur les bords, mais avant tout retraité qui, comme de bien entendu, l'a entretenu de ses problèmes d'articulations.
Il y a cinquante ans, avec la révolution Cubaine, la tentative de débarquement de la Baie des Cochons, Fidel Castro et ses Barbudos étaient vraiment à la pointe de l'actualité. Suffisamment pour que, Vinicio, un accordéoniste italien, enregistre au moins deux titres en référence à Cuba, Tango dei Barbudos et Fidel tango.
A part un bruitage de fusillade et de combats au début de Tango dei Barbudos, ces quatre titres n'ont que je sache rien de particulièrement cubain et rien de particulièrement remarquable non plus. Des quatre, mon préféré est Tango dello spaccone (Tango du fanfaron), avec un peu de guitare et une rythmique bien marquée par la contrebasse, qui a été édité en Espagne en face A d'un EP.
Tango dei Barbubos a quand même été édité dans au moins deux pays en plus de l'Italie : le Portugal, donc, et la France, où Vogue l'a sorti avec une pochette différente, dessinée également, dans un esprit très Pieds Nickelés.


La pochette de l'édition française du 45 tours, avec deux titres en commun seulement avec les éditions italienne et portugaise.


Le 45 tours espagnol avec Tango dello spaccone en titre principal.

24 mai 2015

ORCHESTRE TEMBO : Liwa ya tembo


Acquis sur la braderie-brocante d'Ay le 8 mai 2015
Réf : 90.218 (MOPEPE 6) -- Edité par African en France en 1969
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Liwa ya tembo -/- C'est toi que je préfère

Je rentre parfois bredouille des braderies-brocantes d'Ay, mais là il faisait beau, les vendeurs, y compris les pros, étaient aimables, et surtout j'ai acheté une grosse douzaine de 45 tours à cinquante centimes pièce sur trois stands différents.
Ce 45 tours-ci était à l'envers dans le carton. J'ai donc d'abord vu la seule mention "African jazz" et j'ai retenu mon souffle le temps de retourner la pochette. L'espace d'un instant, j'ai presque été déçu de ne pas avoir affaire à un EP de l'OK Jazz, mais en fait c'est presque aussi bien et aussi intéressant. Et surtout, c'est mon tout premier titre de la collection Surboum africaine et l'ensemble, pochette en papier et disque, est en parfait état.
Je n'avais jamais entendu parler de l'Orchestre Tembo mais, sans être pour autant devenu un spécialiste de la musique africaine, je connaissais déjà de nom deux des musiciens, Boucher et De La Lune, qui l'ont fondé au milieu des années soixante, avec aussi Sam Mangwana. Et, comme je vous le disais, mon souhait était tout près d'être exaucé : De La Lune et Sam Mangwana ont tous les deux été membres de l'OK Jazz ! Le troisième larron est Ange Linaud Djendo, alias Boucher, qui chante sur les deux faces de ce disque.
L'Orchestre Tembo n'est resté ensemble que deux ou trois ans, suffisamment pour publier quelques disques, dont celui-ci, en 1968, quelques semaines avant sa séparation : Linaud a fondé en avril 1968 l'Orchestre Super Boboto. Il est aussi passé dans les rangs de Cercul Jazz et de nombreuses autres formations. Il est mort en 1999 à cinquante ans.
Liwa ya tembo est une rumba. Un bon exemple du genre, avec une particularité il me semble, le jeu de guitare un peu saccadé ou haché dans les deux parties de solo de ce (relativement) court morceau de 3'16.
C'est toi que je préfère est présenté comme un boléro mais, si je n'avais pas eu cette information, j'aurais tout simplement dit que c'est un slow, chanté entièrement en français, pas si éloigné de ce que faisaient à peu près à la même époque des antillais comme El Combo Moderno. Apparemment, ce titre a connu un grand succès et est devenu un classique. Cela explique sûrement le grand nombre d'éditions de ce disque qui a été mis en circulation.
Ma pochette, qui porte au verso le tampon du Club Franco-Africain du Disque (dont le siège était à Mers-les-Bains dans la Somme, s'il vous plaît !), a été imprimée en juin 1969. Au bout de quelques minutes, quand j'ai commencé à chercher des informations sur ce disque, je me suis rendu compte que je venais de le voir avec plusieurs pochettes différentes, mais aucune identique à la mienne. On sait que les distributeurs français ne se prenaient pas la tête avec les séries de 45 tours africains, se contentant la plupart du temps de coller une photo digne d'une carte postale au recto, mais là je crois que ça bat des records : j'ai trouvé en ligne cinq six autres pochettes pour ce disque, mais pas la mienne ! Par contre, j'ai trouvé deux disques différents avec exactement la même maquette de pochette que celui-ci !!

Voici cinq six éditions du même disque avec des pochettes différentes :






Cette dernière pochette n'a pas été trouvée en ligne. C'est Philippe M. qui me l'a envoyée. Il a dégoté le disque dans un Emmaüs à Paris. Elle remporte la palme : c'est ma préférée du lot, devant la mienne.

Et, comme ça marche dans les deux sens, voici deux disques postérieurs de la collection Surboum africaine avec la même photo de pochette que le mien :



23 mai 2015

POL DODU : Discographie personnelle de la New Wave


Acquis par correspondance chez The Book Edition à Lille en mai 2015
Réf : 978-2-9536575-6-2 -- Edité par Vivonzeureux en France en 2015
Support : 410 p. 21 cm
9 titres

Plus de trente après la sortie de The international discography of the new wave, j'en propose ma version personnelle, à la fois plus compacte, guère plus de 200 disques, et plus détaillée puisqu'il ne s'agit pas d'une simple liste mais de la compilation de chroniques publiées initialement ici même.
On sait que la musique de notre jeunesse nous marque de façon indélébile. J'ai eu quinze ans en 1978. J'ai donc raté de peu l'explosion Punk, et j'appartiens à la génération qui l'a immédiatement suivie. Un enfant du post-punk, donc, ou plutôt de la New Wave, comme on disait alors. Le son d'une époque, les années 1978 à 1983, riche des bouillonnements rendus possibles par le punk, qui a la particularité de de ne pas se réduire à un style musical particulier.
On trouve dans ce livre les grands noms du genre, de Magazine à Devo et Elvis Costello, en passant par The Cure et XTC, mais aussi de nombreuses raretés et curiosités. Les précurseurs et les héritiers de la New Wave n'ont pas été oubliés.
Mes goûts musicaux ont évolué depuis 1978 mais j'apprécie toujours autant mes disques New Wave.
Le livre numérique est disponible en téléchargement gratuit (format pdf).
Pour fêter ça, je vous ai concocté ci-dessous quatre playlists YouTube spécial New Wave, à regarder et écouter en feuilletant le livre.

Plus d'infos et liens pour télécharger gratuitement le livre numérique ou acheter le livre imprimé chez Vivonzeureux!





17 mai 2015

THE POOH STICKS : Multiple orgasm


Acquis probablement chez A la Clé de Sol à Reims vers 1993
Réf : fright047 CD -- Edité par Fierce au Pays de Galles en 1991
Support : CD 12 cm
19 titres

Je me souviens des chroniques de certains des premiers disques du label Fierce, qui étaient souvent single de la semaine dans les hebdomadaires anglais. Il y a eu notamment le "riot single" de Jesus and Mary Chain (pas de musique, juste du son, notamment du public qui casse tout à l'un de leurs concerts) et puis le I know someone who knows someone who knows Alan McGee quite well des Pooh Sticks, qui m'a particulièrement interpellé puisque je connaissais moi-même très bien quelqu'un qui connaissait très bien Alan McGee.
Les chroniques des disques, j'arrivais facilement à y accéder, mais les disques eux-mêmes, bernique ! C'étaient des éditions limitées, le Alan McGee faisant carrément partie d'un coffret de cinq 45 tours mono-faces. Je ne cherchais pas particulièrement après non plus, même si j'étais un peu curieux. Je crois que je n'ai jamais rien entendu des Pooh Sticks à cette époque.
Les premiers disques du groupe que j'ai fini par acheter, ce sont deux rééditions en CD d'albums parus initialement en 1989, Trade mark of quality et celui-ci, devenu Multiple orgasm car il compte neuf titres de plus que l'Orgasm original. Ils font partie je pense des dizaines de disques bradés chaque année à la Quasimodo par La Clé de Sol, qui sont venus remplir mes étagères.
Je note que le verso du livret de mon CD est autographié par les cinq membres du groupe, Hue, Trudi, Alison, Paul et Stephanie, ce qui constitue un véritable exploit puisque, en-dehors de musiciens recrutés ponctuellement pour la scène, il parait que les Pooh Sticks se réduisaient en fait à deux membres, le chanteur Hue Williams et le manager-auteur-compositeur-patron de label Steve Gregory ! Avec un groupe de blagueurs pareils, toute information est à prendre avec des pincettes, comme celles qui figurent dans les notes de pochette de l'album, signées Trudi. Il faudrait croire donc que les neuf titres de l'album original ont été enregistrés en direct dans la cave chez Trudi le 17 septembre 1988, tandis que les dix autres l'auraient été en studio les deux week-ends suivants en vue d'un nouveau coffret de cinq 45 tours, annulé quand il a été décidé de sortir Orgasm sur le label 53rd & 3rd, fondé par Stephen Pastel. Un catalogue dans lequel The Pooh Sticks étaient parfaitement à leur place aux côtés des Shop Assistants, de Beat Happening, des BMX Bandits, de Talulah Gosh.
La musique des Pooh Sticks est dérivative, bourrée de références et de clins d'oeil dans les paroles et aussi dans la musique, un peu comme les Television Personalities des débuts, sans parler des emprunts et des vols caractérisés. Mais ce qui est réjouissant, c'est qu'avec tous ces ingrédients connus ils arrivent à produire d'excellentes chansons qui valent souvent bien leurs modèles. C'est surtout le cas ici des neuf chansons d'Orgasm, à commencer par I know someone who knows someone who knows Alan McGee quite well, dans une version plus électrique que celle du 45 tours original. On est en 1988, alors c'est Alan McGee qui a droit au titre et au premier couplet ("There's talk of a deal with Creation, with an expensive Lenny McKaye production", en référence au fric dépensé pour faire produire Mayflower des Weather Prophets par le guitariste américain de Patti Smith. Il y a eu aussi un désastre avec la production de Sonic flower groove de Primal Scream par Mayo Thompson). Si la chanson avait été faite trois ans plus tôt, c'est Geoff Travis de Rough Trade qui aurait eu la vedette. Là, il n'a droit qu'au deuxième couplet ("Now that The Smiths have split, I've heard he thinks we're going to be 'it'"). C'est bouclé en moins de deux minutes et c'est excellent.
Les titres s'enchaînent ensuite, et ils sont du même niveau : Heroes and villains, une chanson qui n'est pas écrite par Brian Wilson, avec une deuxième voix féminine comme dans le meilleur de la noisy pop. Il s'agit peut-être bien d'Amelia Fletcher elle-même !; Foxy boy; Force fed by love; Sex head; On tape, leur premier single, avec encore plein de références pour les fous de disques ("I've got Falling and laughing, the original Postcard version. I've got The Pastels' Songs for children"); Indiepop ain't noise pollution; l'excellent 1-2-3 red light, la seule reprise de ce premier lot, un tube bubble gum de 1910 Fruitgum Company et enfin Heartbreak.
Mais l'équilibre entre la blague et la magie pop n'est pas facile à maintenir. On s'en rend compte avec les dix titres suivants, où d'un seul coup le groupe est pataud et ne convainc plus autant, que ce soit dans ses propres titres (on peut comparer avec la première version de Force fed by love) ou ses autres reprises de tubes du début des années 1970.
Ce qui est très étonnant dans l'histoire de The Pooh Sticks, c'est que ce groupe quasi-parodique, travaillant au deuxième ou au troisième degré, est devenu dans la seconde partie de sa carrière un groupe "normal", signé sur de gros labels et cherchant à percer sur le marché américain avec ses deux derniers albums Million seller et Optimistic fool. Ils sont même remontés régulièrement sur scène ces dernières années.

15 mai 2015

LUZMILA CARPIO : Yuyay jap’ina tapes


Offert par Philippe D. à Paris le 3 juillet 2014
Réf : ALMST09 -- Edité par Almost Musique en France en 2014
Support : CD 12 cm
17 titres

Je suis loin d'avoir terminé d'écouter l'énorme pile de CD promos que Philippe m'a offerts l'an dernier ! Celui-ci est resté longtemps sur le dessus de la pile mais j'ai repoussé plusieurs fois son écoute car j'avais l'impression en regardant la pochette que j'allais avoir affaire à un mélange de musique traditionnelle et d'électro et ça ne me branchait pas trop. Mais je me plantais salement.
J'ai été conquis dès les premières notes du disque. Et autant dire que, comme il me plaît de bout en bout, je ne vais pas m'amuser à lister tous mes titres préférés. Disons que, si vous êtes pressés, vous pouvez toujours commencer par Warmikuna yupay-Chasqapuni kasunchik et Sumaq awaq warmi.
Pour ma part, j'ai écouté le disque dans l'ordre, et à l'écoute des deux premiers titres, Riqsiqa kasunchik et Ch’uwa yaku kawsaypuni, j'aurais bien été incapable de dire d'où venaient ces sons à proprement parler inouïs (Un instrument à cordes assez aigrelet, des voix surprenantes, un peu de percussions très efficaces...). D'Indonésie ? Du Moyen Orient ? De Sibérie australe ? Depuis, j'ai appris que l'instrument à cordes est une charango. L'écoute du septième titre, Yanapariway takiriyta aurait pu me mettre sur la voie, car on y entend la fameuse flûte des Andes, qui a bercé ma jeunesse avec El condor pasa et Los Incas, et qui continue régulièrement d'animer certains marchés ou vide-greniers avec des groupes de la Cordillère.
Eh oui, Luzmila Carpio est originaire de la région de Potosi, en Bolivie, et ce disque, qui compile des enregistrements de ses chansons des années 1990 enregistrées avec le soutien de l'UNICEF et diffusées sur cassettes, a une histoire bien particulière, racontée dans les notes de pochette par Sing Sing du groupe Arlt et par Luzmila Carpio elle-même, dont je traduis une partie du texte donné initialement en anglais :
"Au début des années 1990, nous, les artistes indigènes des Amériques, avons été choqués par la pompe des célébrations de la soi-disant "découverte des Amériques" et nous étions déterminés à faire entendre les voix de notre résistance. La résistance à cinq siècles de colonisation qui n'ont laissé aucune place à aucune sorte de tolérance, ou aucun dialogue, reléguant le patrimoine culturel et les connaissances musicales des peuples indiens d'Amérique au rang de discussions de parloir exotiques et orientant le système éducatif latino-américain vers l'oubli et le rejet forcé de notre identité, de nos valeurs et de nos traditions.
Ainsi donc, ce projet d'alphabétisation de nos propres langues, promu par l'UNICEF et des partenaires suédois, constituait pour nous une occasion unique de communiquer des messages provocants par l'intermédiaire de la musique traditionnelle du Nord de la région de Potosi, dans le but d'éveiller la conscience des populations indiennes d'Amériques à propos de la richesse et de la diversité de leur propre culture.
Motivée par ce but, j'ai composé toute une série de chansons et de mélodies, conçues esthétiquement pour mettre en valeur les tonalités, les sons et les instruments inhérents aux formes musicales de la région de Potosi, et orientées au niveau conceptuel vers l'encouragement de la conscience de la diversité de l'Aymara et du Quechua, deux langues des Andes qui expriment la véritable richesse de la civilisation.
Les chansons qui constituent la présente sélection visent à témoigner de notre vénération ancestrale de la Terre, que nous appelons Pacha Mama, Terre Mère, des éléments et de l'Univers. Il y a aussi des chansons sur l'émancipation des femmes (“Warmikuna Yupaychasqapuni Kasunchik”) et des chansons de résistance contre les injustices et la ségrégation raciale dont souffre la majorité silencieuse constituée par les indiens américains vivant en Bolivie (“Yanapariwayku” – Ayudenme a cantar)."
Ces chansons ont sûrement produit leur effet. On peut penser qu'elles ont joué un rôle dans la prise de conscience qui a amené à des changements politiques en Bolivie, avec l'élection d'Evo Morales à la présidence en 2006, la transformation du pays en Etat plurinational de Bolivie et le vote d'une loi des droits de la Terre Mère.
Luzmila Carpio elle-même y a sans nul doute participé activement. A tel point qu'elle est devenue une artiste-diplomate, puisqu'elle a été ambassadrice de son pays en France de 2006 à 2010.
Bravo en tout cas à Almost Musique pour cette véritable découverte d'une musique réjouissante, à la fois traditionnelle et contemporaine.

A voir chez La Blogothèque, le concert à emporter de Luzmila Carpio avec Victor Herrero.
Yuyay jap’ina tapes est en vente chez Almost Musique.






10 mai 2015

JONATHAN RICHMAN : O Sun


Acquis par correspondance chez Blue Arrow aux États-Unis en mars 2015
Réf : BAR-001 -- Edité par Blue Arrow aux Etats-Unis en 2015
Support : 45 tours 17 cm
Titres : O Sun -/- Wait wait

C'est ici même, grâce à un commentaire de Charlie Dontsurf, que j'ai appris la sortie imminente de deux nouveaux 45 tours de Jonathan Richman, sur Blue Arrow, un nouveau label créé par les disquaires de la boutique du même nom à Cleveland (le trombinoscope de la boîte vaut le détour...).
Dans l'article du Cleveland Scene indiqué par Charlie, on trouve le récit de la rencontre entre Blue Arrow et l'artiste il y a dix-huit ans juste après un de ses concerts au Grog Shop : "Lui et Tommy Larkins étaient logés à L'Alcazar sur Cleveland Heights. Il aime bien leur carrelage. Après le concert, ils marchaient dans la rue en portant leur matériel. On les a vus et on les a conduits à l'hôtel et du coup on a dîné ensemble.
Il y a environ trois ou quatre ans, il nous a demandé de l'accompagner sur quelques dates de la côte Est pour tenir un stand. A un moment, est venue dans la discussion la question de sortir des disques. (...) Richman travaille sur un album et on espère qu'il sera prêt à l'automne."
C'est assez typique des aventures de Jonathan, et cela signifie peut-être que la relation avec Vapor, le label fondé par Neil Young, est venue à son terme après plus d'une quinzaine d'années.
J'ai commandé les deux disques dès leur sortie. L'autre disque comporte en face A un hommage à Keith, pas aussi bon par exemple que l'hommage au Velvet Underground d'il y a une bonne vingtaine d'années, avec en face B une bonne chanson, They showed me the door to Bohemia, un peu longue mais pas suffisamment pour expliquer pourquoi le disque tourne à seulement 33 tours par minute. Et je ne trouve pas la pochette très réussie.
C'est pourquoi j'ai choisi plutôt de chroniquer ce disque, avec une pochette gaie et colorée, de la main de Jonathan lui-même (même si ce n'est pas crédité) et un vinyl bleu ciel veiné de bleu et de rouge.
O Sun est, sans surprise, une ode au soleil, avec l'instrumentation habituelle des concerts de ces dernières années, guitare acoustique et percussions de Tommy Larkins, plus ici un groupe de copains qui scandent le titre en choeur tout au long du morceau. Pas mal, mais mon titre préféré des quatre est, de loin, Wait wait, en partie inspirée par un poème 1916-1917 de Juan Jamon Jimenez tiré du recueil Eternités. Je n'avais jamais entendu parler de ce poète espagnol, pourtant suffisamment réputé pour s'être vu décerner le prix Nobel de littérature en 1956 !
Dès le riff d'intro, toujours à la guitare acoustique, on sent qu'on est dans ces ambiances entraînantes de certains titres de Jonathan Richman, sur une base classique à la La Bamba/Louie Louie, comme avec Parties in the USA par exemple. Arrivé au refrain, on est comme les potes qui font les chœurs, on ne peut pas s'empêcher de claquer des doigts, de taper dans les mains en dansant, d'autant qu'un orgue insistant vient nous surprendre en jouant quelques notes jusqu'à la fin de la chanson.
On va pouvoir attendre l'album en dansant tout l'été...

O Sun et Keith sont en vente chez Blue Arrow.

03 mai 2015

STEVE TREATMENT AND THE ZODIAC FASSIONS : Change of plan


Acquis au Record and Tape Exchange de Notting Hill Gate à Londres vers le milieu des années 2000
Réf : ZBHIT 2 -- Edité par Backbone en Angleterre en 1979
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Steve Treatment : Change of plan -- Head of a raven -/- Steve Treatment and the Zodiac Fassions : Chosen to go -- Tempest fashion baby -- Cry in alphabet sharp

C'était presque inespéré à une époque où le prix des disques new wave d'époque avait déjà commencé à crever le plafond : je me pointe à l'étage du Record and Tape Exchange, là où pendant plusieurs décennies se trouvaient rassemblés les collectors de la boutique (mais ils n'y étaient plus lors de ma dernière visite il y a deux ans) et je tombe sur deux disques de Steve Treatment. Absolument jamais entendu parler de ce gars-là, mais j'ai tout de suite vu qu'il s'agissait de disques indépendants de la bonne époque, entre le label du premier, Rather Records, le propre label des Swell Maps, et la pochette photocopiée du second. En plus, ils étaient tous les deux autographiés. Ils avaient donc été mis en vente à ce qui devait être à peu près la cote de l'époque, 10 £ chacun.
Oui, mais à ce prix-là, personne n'en a voulu. Alors, suivant la règle propre au magasin, le prix a baissé de livre sterling en livre sterling au fil des mois. Et, quand je suis arrivé, c'est tout juste si les deux pièces rares n'avaient pas été reléguées à la cave : les prix avaient baissé jusqu'à 50 pence et 1 livre ! A ce prix-là, je n'ai pas hésité un instant ! De nos jours, ces disques sont en vente en ligne à vingt-trente euros minimum.
J'ai cependant été un été un peu déçu une fois rentré à la maison car, initialement, je n'ai rien trouvé de particulièrement intéressant sur les dix titres des deux disques.
C'est par leur intérêt commun pour Marc Bolan que Steve Treatment et Nikki Sudden se sont rencontrés en 1975 et ça explique que les Swell Maps aient décidé de sortir sur Rather, juste après leur propre Read about Seymour, le premier disque de Steve Treatment, 5A-sided 45, sur lequel ils jouent.
En 1979, Steve a sorti deux autres 45 tours sur son propre label, Backbone, le deux titres Heaven knows (Juvenile wrecks), que je n'ai pas, et celui-ci.
J'ai réécouté récemment mes deux disques. Si je n'accroche toujours pas vraiment au premier, j'ai trouvé le second cette fois-ci plus intéressant, d'où cette chronique.
La face A a été enregistrée le 1er février 1979, le même jour que le deuxième single. Change of plan  a du mal à démarrer (tout le disque est extrêmement lo-fi et rudimentaire pour ce qui est de l'interprétation), mais la chanson se révèle très bonne, avec les influences de T-Rex ou celles communes avec Subway Sect qui transparaissent. Le guitariste semble essayer de jouer un solo largement au-dessus de ses compétences et, au bout de deux minutes trente, après un bon coup de cri, tout s'écroule. Sur Head of a raven , il y a même des chœurs, et on a presque l'impression d'entendre les musiciens réfléchir, avec un temps d'attente du coup, quand ils doivent changer d'accord. Il y aussi un solo de guitare à une corde. Dans l'esprit, on est proche des Television Personalities de la même époque, celle du premier single Where's Bill Grundy now ?.
Sur les trois titres de la face B, enregistrée en juillet 1979, Steve Treatment est accompagné par The Zodiac Fassions, dont c'est la seule prestation discographique. Qu'on se rassure, le groupe ne connaît pas beaucoup plus d'accords que les musiciens de la face A.
Chosen to go est dans la même veine que Change of plan, avec encore une guitare en mode solo tout le long, qu'on retrouve sur Tempest fashion baby. Sur Cry in alphabet sharp, on a l'impression que Steve Treatment essaie de créer sa propre version d'un classique sixties de la Motown !
En 2005, Steve Treatment est réapparu pour un nouveau single cinq titres en collaboration avec The NoMen.
En 2006, Messthetics a sorti la compilation double CD-R 25 "A" sides/Your friends are in the news, qui reprend tous les titres de ses singles et bien plus. Une sélection de ces titres a été éditée en vinyl en 2015 sous le titre All dressed for tomorrow, en collaboration avec Munster Records.
Les titres des trois singles sont en téléchargement depuis 2011 chez Murky recess.


01 mai 2015

PALE SAINTS : Barging into the presence of god


Acquis neuf à Paris ou à Reims en 1989
Réf : bad 910 -- Edité par 4AD en Angleterre en 1989
Support : 45 tours 30 cm
Titres : Sight of you -/- She rides the waves -- Mother might

Ce n'est pas cette année que j'aurai l'occasion de chroniquer un disque acquis le 1er mai sur le vide-grenier de mon village. Sans surprise, avec la pluie qui tombait ce matin, les rares disques sur les rares stands étaient noyés dans un océan de capsules de Champagne (qui ne craignent pas l'eau) et je n'ai rien trouvé pour moi.
L'occasion de plonger dans les stocks, donc, d'autant que j'ai repensé cette semaine que j'avais laissé passer l'automne dernier le vingt-cinquième anniversaire de la première émission Vivons heureux ! (en attendant la mort), diffusée sur la Radio Primitive le 20 novembre 1989. Non que ce soit un anniversaire particulièrement important, mais comme j'ai conservé mes cahiers de préparation d'émission de l'époque, j'y suis retourné voir et j'ai constaté que, ce jour-là, si je n'ai pas eu le temps de diffuser ma séquence sur Berlin (avec Paul Roland et Guerre Froide), j'ai passé séparément, et sûrement sans faire de lien entre les deux, un titre de The Saints et le premier maxi de The Pale Saints.
Sur ce coup-là, j'ai complètement marché dans l'opération de marketing de 4AD qui, surfant sur le succès des Pixies, avait annoncé la signature de deux jeunes groupes anglais, et sorti et promotionné ensemble Barging into the presence of God des Pale Saints et le mini-album Scar de Lush.
Le disque de Lush ne m'a pas complètement déplu mais ne m'a jamais vraiment emballé. Par contre, j'ai tout de suite accroché sur Sight of you, la face A du disque des Pale Saints, un titre de près de six minutes, qui démarre avec une note discrète d'orgue, avant la séquence de notes de basse qui forme la charpente de la chanson et les premières guitares saturées. Le chant, quand il arrive, rappelle un peu celui de Primal Scream. Musicalement, il y a des cousinages avec Joy Division, My Bloody Valentine, le Felt proche de 4AD produit par Robin Guthrie ou The House of Love.
A la réécoute, j'ai été étonné que, techniquement, la production ne sonne pas particulièrement élaborée. On n'est pas si loin des premiers enregistrement ultra-cheap de Creation, notamment sur She rides the waves en face B. Cela s'explique sûrement par le fait que ces deux premiers titres étaient initialement des enregistrements démos, sur lesquels le producteur Gil Norton a juste retravaillé après coup. Mais le dernier titre, Mother might, tout en retenue, n'a pas dû non plus mobiliser un budget faramineux.
Je n'y avais jamais pensé, mais je ne suis pas surpris d'apprendre aujourd'hui que The Pale Saints est l'un des premiers groupes à qui la presse a accolé l'étiquette de "shoegazer". D'ailleurs, Ride leur a donné l'accolade en reprenant, sans y apporter grand chose d'intéressant, Sight of you pour l'une de ses Peel sessions.
Quelques mois plus tard, le groupe sortait son premier album, The comforts of madness, sur lequel on retrouvait Sight of you, et je passais dans l'émission ses deux premiers titres, Way the world is et You tear the world in two.
Je me souvenais que le chanteur Ian Masters avait fini par quitter le groupe (il a enregistré un temps sous le nom Spoonfed Hybrid). Je n'imaginais pas par contre que le groupe avait continué et avait même sorti un troisième album sans lui.
A cette époque, je jouais encore au jeu de la compilation en début d'année de la liste de mes disques préférés de l'année écoulée. J'ai retrouvé dans mon cahier celle pour l'année 1989, avec les titres sélectionnés pour l'émission du 8 janvier 1990. J'aime encore beaucoup tout ce qu'il y a là-dedans. La preuve, plusieurs disques ont été chroniqués ici :

Pale Saints, Sight of you, en concert à Sheffield en 1989.