31 janvier 2006

DELTA 5 : 6


Acquis probablement chez New Rose à Paris en 1981
Réf : RT 0006 -- Edité par Base en Italie en 1981
Support : 45 tours 30 cm
Titres : Mind your own business -- Now that you've gone -- You -/- Anticipation -- Colour -- Try

J'ai découvert les Delta 5 avec "Mind your own business" sur la compilation Rough Trade US "Wanna buy a bridge ?". C'était la face A de leur premier single, et c'est de loin leur meilleur titre : un des singles de l'époque auquel tout amateur de new wave se doit de s'intéresser. A leur propos, l'"International dictionary of the new wave" mentionnait que ce groupe de Leeds était proche des Mekons et de Gang of Four. J'ai donc longtemps cru que les saccades de guitare à la fin du morceau étaient dues à Andy Gill, tellement elles sonnent comme comme du Gang of Four, mais non, elles sont apparemment bien dues au guitariste de Delta 5 , Alan Riggs (mais des membres des Mekons ont bien coécrit ce titre, qui a été enregistré dans le studio loué par Gang of Four pour les sessions d' "Entertainment!" avec la complicité du groupe).
J'ai acheté ce disque sorti en Italie sous licence Rough Trade, parce que je n'avais pas les singles et parce qu'il avait l'avantage de compiler l'intégralité des trois singles que le groupe a sortis chez Rough Trade, avant de signer chez Pre et d'y sortir un unique album et de se séparer en 1982.
Il n'y a rien d'aussi bon que "Mind your own business" sur les cinq autres titres, mais rien de mauvais non plus. "Try" et "Now that you've gone" peuvent faire penser aux Slits ou aux Raincoats. "You" rappelle les Au-Pairs, et pas seulement parce que le premier single d'Au-Pairs s'appelait aussi "You" ! Quant à "Anticipation" il me fait un peu penser aux premiers singles de Family Fodder.
Autrement dit, on a là un disque bien de son époque, avec une chanson une classe au-dessus du lot. Il a fallu attendre 2005 pour que ces titres soient à nouveau réédités, par Kill Rock Stars aux Etats-Unis. Comme son titre l'indique, "Singles & sessions 1979-81" contient ces six titres et des enregistrements pour des sessions radio précédemment inédits. Il vous est chaudement recommandé.

30 janvier 2006

DONOVAN : Cosmic wheels


Acquis chez Emmaüs à Tours-sur-Marne le 28 janvier 2006
Réf : EPC 65450 -- Edité par Epic en Europe en 1973
Support : 33 tours 30 cm
10 titres

Il était coincé entre deux disques classiques, l'air apparemment en bon état. Quand j'ai ouvert la pochette et découvert la pochette intérieure décorée et le quart-de-cercle qui se déplie en un poster rond comme une roue cosmique, avec les paroles et les crédits d'un côté et Donovan torse nu avec des éctoiles projetées sur son corps de l'autre, j'ai su que ce disque était pour moi (allez voir ici tous les détails de cette pochette, sauf le poster malheureusement).
Je ne suis pas un grand connaisseur de Donovan, mais là je suis bien tombé. Ce disque est sorti début 1973, en pleine période glam, alors que Donovan n'était plus sur le devant de la scène depuis plusieurs années déjà. Cet album est son dernier à être entré en bonne place dans les charts anglais et américains.
Les références cosmiques des titres de chansons m'ont un peu effrayé avant l'écoute, mais heureusement on n'est pas encore là en pleine période progressive et un seul titre atteint les cinq minutes. Quant aux références cosmiques, elles sont surtout utilisées comme métaphores pour des chansons somme toute très classiques, pas pour des délires ésotériques, et elles disparaissent complètement dans la dernière partie du disque.
Pour la production, Donovan a rappelé son mentor des années 60 Mickie Most, crédité ici sous son complet Michael Peter Hayes. Il y a pas mal de beau monde ici, de Cozy Powell à la batterie à Chris Spedding aux cordes et à la guitare, en passant par Bobby Keyes au saxo.
Il y a quelques titres électriques pas mauvais où on sent fortement l'influence du glam, notamment aves la basse ("Cosmic wheels", "The music maker", "Wild witch lady"), mais j'ai tendance à préférer les titres où les cordes sont très présentes (c'est mon côté fan de Lewis Furey, ici c'est de "The humours of Lewis Furey", l'album de 1976, qu'on serait le plus proche), les moments qui me rappellent que ce disque est contemporain du "Whatevershebringswesing" de Kevin Ayers (l'intro de "Earth sign man" par exemple) et les titres un peu folky plus dans la veine qui a fait connaître Donovan, comme "Maria Elena".
Le single "I like you" est très bon. "Only the blues", avec le motif de trois notes de guitare joué par Spedding est excellent. Ma chanson préférée est peut-être celle qui divise le plus les fans de Donovan, la grosse blague "The intergalactic laxative". Certains fans haïssent cette chanson "puérile" et y voit la cause de la disgrâce de Donovan ! Moi la musique me plait, et les paroles me font rire : en plein programme Apollo, Donovan se penche de façon très précise sur les problèmes d'élimination des déjections des cosmonautes dans l'espace !! Et de nous raconter que les cosmonautes font aussi pipi-caca et que sa vision romantique de la conquête spatiale a été brisée quand il a su que les cosmonautes avaient une sorte de super couche dans leur combinaison et un tuyau pour évacuer et recycler l'urine...!

29 janvier 2006

JAMES YORKSTON AND THE ATHLETES : The Lang Toun


Acquis chez Parallèles/Gilda à Paris le 28 janvier 2006
Réf : RUG136CDP -- Edité par Domino en Angleterre en 2002 -- For promotional use only -- Not for sale
Support : CD 12 cm
Titres : The Lang Toun -- The Lang Toun Four Tet remix

C'est le risque quand on se lance dans des coups marketing, même quand on est un (très bon) label indépendant. Ainsi de Domino qui, après avoir signé l'écossais James Yorkston, a décidé de sortir comme premier disque "The Lang Toun", gravé sur un vinyle 25 cm en édition limitée. Oh, on ne peut pas leur reprocher d'avoir sorti un single formaté pour le Top 50 : "The Lang Toun" est une mélopée folk d'une dizaine de minutes, qui se développe tranquillement sur fond de cornemuses. Il est dommage que ce titre n'ait pas été repris ensuite sur le premier album "Moving up country".
N'empêche, quand on sort un disque, on a envie que les journalistes en parlent, et éventuellement que les radios le passent. Donc, qu'a fait Domino pour la presse et les radios qui n'ont souvent plus de quoi jouer les vinyles ? Eh bien ils leur ont diffusé une version CD du 25 cm en édtion limitée !
J'étais bien content hier de trouver ce single en soldes chez Gilda, même si je ne savais pas qu'en plus ce disque n'avait jamais été commercialisé en CD. Le remix de Four Tet, long aussi de près de dix minutes, un peu accéléré, avec des percussions, les vocaux et de la guitare à l'envers, n'apporte évidemment rien d'intéressant à l'original. Mais les deux compagnons de label, Kieran Hebden de Four Tet et James Yorkston, ont dû bien s'entendre puisque c'est Hebden qui a produit "Just beyond the river", le deuxième album de Yorkston, qui fait également partie de mon butin de soldes de cet hiver.
Seule petite déception à propos de ce disque : j'ai été tout penaud de découvrir une fois rentré à la maison que je l'avais déjà acheté (!), au même endroit autant que je me souvienne il y a un an ou deux. Mais j'ai une excuse pour ne pas m'en être souvenu : il manquait à mon premier exemplaire la superbe pochette, qui doit provenir des mêmes sessions que la photo de pochette de "Moving up country", mais en couleurs.

27 janvier 2006

JACKY NOGUEZ : Accordéon twist


Acquis chez Emmaüs à Tours sur Marne le 7 janvier 2006
Réf : SPO 17086 -- Edité par POP en Fance vers 1961
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Let's twist again (Viens danser le twist) -- Last night (Venez les copains) -/- Hit the road, Jack (Fich' le camp, Jack) -- Amen twist

C'est généralement pénible dans les Emmaüs quand il n'y a pas un prix fixé d'avance pour les disques et les livres et qu'en plus le compagnon de service se prend au jeu du marchand, voire même du maquignon, comme c'est le cas en ce moment à Tours-sur-Marne. Je déteste avoir à marchander, et encore plus dans les Emmaüs. Enfin bon, je suis quand même revenu ce jour-là avec ce 45 tours de twist à l'accordéon (mais on entend beaucoup aussi le saxo, heureusement).

On dira ce qu'on veut, mais en général les 45 tours de twist me plaisent quand même mieux que ceux de valse ou de bourrée auvergnate. Là, la pochette m'a attiré l'oeil, pas pour l'accordéoniste au premier plan mais pour le guitariste à gauche, qui sourit et qui a une attitude qui me fait penser à Luther Perkins ou à Hank Williams.
Le choix de reprises est des plus classique. Last night des Mar-Keys n'est pas un twist, autant que je sache, mais c'était l'indicatif de Salut les copains, alors ça devait plaire aux jeunes.
Les notes de pochette sont d'ailleurs instructives :

"A chaque fois qu'une danse nouvelle ou qu'un rythme différent gagne la faveur des danseurs, Jacky Noguez a toujours tenu à être le premier accordéoniste à vous présenter cette nouveauté.
Aujourd'hui la danse à la mode est le twist. Jacky Noguez a donc sélectionné pour vous les quatre titres les plus populaires de cette nouvelle danse et vous pourrez enfin, pour la première fois, danser le twist avec un accordéoniste. Et si vous avez la chance de pouvoir assister à l'un des bals où Jacky Noguez se produit chaque semaine, n'hésitez pas, demandez-lui un twist, il est maintenant le champion de nouveau rythme à l'accordéon. Vous en êtes d'ailleurs convaincu puisque ce 45 tours fait maintenant partie de votre collection."
Je suis sûr qu'en 1978 on pouvait aussi demander à Jacky Noguez de jouer du punk sur les bals. Mais il risquait plus de jouer Ça plane pour moi que God save the Queen !

26 janvier 2006

BOOGIE DOWN PRODUCTIONS : Ghetto music : the blueprint of hip hop


Acquis à La Clé de Sol à Reims en 1990
Réf : ZL74197 -- Edité par Jive en Allemagne en 1989
Support : 33 tours 30 cm
13 titres

Celui-ci fait partie des nombreux disques en solde que j'ai achetés au fil des années à La Clé de Sol, à Châlons ou à Reims, notamment lors des braderies de la Quasimodo.
C'est une chance que j'ai découvert BDP avec ce troisième album et le suivant "Edutainment", car par la suite j'ai été assez déçu quand j'ai fini par me procurer le premier, "Criminal minded", enregistré avant le meurtre de Scott La Rock, le compère de KRS-One.
Ici, KRS-One entend contredire la dérive du rap vers une musique commerciale en s'attachant à produire une épure du hip hop. Et il y réussit parfaitement : boite à rythmes spartiate, lignes de basse appuyées, des choeurs, et un rap bien posé, le tout dans une ambiance presque électro parfois, qui rappelle le meilleur Mantronix.
L'album est globalement une réussite, mais j'ai quand même des titres préférés, comme le premier, "The style you haven't done yet", "You must learn", "Who protects us from you ?" qui, pris dans un autre contexte pourrait presque être considéré comme de la new wave. "World peace", très soul avec ses cuivres et ses choeurs, est toujours d'actualité. Quant à "Bo! Bo! Bo!", avec sa rythmique reggae très accélérée, c'est un petit bijou qui a quelques années d'avance sur la jungle !

25 janvier 2006

SECOND LAYER : World of rubber


Acquis chez Vinyl Demand à Londres vers 1983
Réf : B red 14 -- Edité par Cherry Red en Angleterre en 1981
Support : 33 tours 30 cm
9 titres

Ce n'était pas un disquaire spécialisé, mais un magasin très étendu qui vendait des disques neufs à prix réduits, principalement des stocks d'invendus d'autres magasins. Il était situé en plein Soho. Vu le prix du mètre carré dans le secteur, ce n'est pas étonnant que le pas de porte ait vite été repris pour en faire quelque chose de plus lucratif, du style boite de nuit ou peep-show. Je ne suis plus sûr du nom de la boutique, mais "Vinyl Demand" c'est le nom qui figure sur l'étiquette de mon exemplaire de "Grubby stories" de Patrik Fitzgerald, que j'ai acheté là dans les mêmes moments. Il n'y a aucune étiquette sur mon exemplaire de "World of rubber".
Quand je me suis intéressé à The Sound dès la sortie de leur premier album "Jeopardy", principalement parce qu'ils étaient sur Korova, le même label qu'Echo & The Bunnymen, je n'avais aucune idée que les principaux membres du groupe avaient déjà un passé musical derrière eux, puisqu'ils avaient sorti plusieurs singles autoproduits et deux albumq entre 1977 et 1978 sous le nom de The Outsiders.
Je ne savais pas non plus qu'avant même de sortir un disque sous le nom de The Sound, le chanteur guitariste Adrian Borland et le bassiste Graham Bailey avaient sorti en 1979 "Flesh as property", un EP trois titres de leur autre groupe, Second Layer, un duo électronique dans lequel Bailey s'occupait aussi de la boite à rythmes (très présente) et des synthés. Avant la sortie de cet album, il y a eu un autre single trois titres, "State of emergency". Je me demande d'ailleurs si je n'ai pas acheté ce disque par hasard, ou parce qu'il était sur Cherry Red, parce que Borland et Bailey ne sont absolument pas mentionnés sur la pochette.
"World of rubber" est un disque très noir dans l'esprit, comme "Jeopardy", sorti quelques mois plus tôt. Mais avec les mêmes compositeurs et le même chanteur, ce n'est pas étonnant. Les pochettes des deux disques sont d'ailleurs dans les mêmes tons noir et gris. On n'est pas loin ici de titres de The Sound comme "Missiles" ou "I can't escape myself", avec une couleur électronique marquée (boite à rythmes et synthés) et la basse très en avant, façon Metal Box de PIL.
Les différents chroniqueurs de ce disque que j'ai pu lire ont chacun leur titre préféré, notamment le dernier, "Black flowers", mais pour moi le tour de force du disque a toujours été le premier titre, "The definition of honour", une charge anti-militariste ("La définition de l'honneur, c'est ce trou sur le côté de ta tête"). J'aime aussi beaucoup "Underneath the glass", "Fixation" et "In bits".
Second Layer a sorti en tout et pour tout quinze titres. Maintenant que l'ensemble de la discographie de The Sound a été rééditée, avec des sorties posthumes en plus, on ne peut qu'espérer voir prochainement sortir un CD reprenant l'ensemble de cette discographie.

24 janvier 2006

IAM : Donne moi le micro


Acquis à La Petite Boutique Primitive à Reims dans la seconde moitié des années 1990
Réf : DE 921312 -- Edité par Delabel en France en 1993
Support : CD 12 cm
Titres : Donne moi le micro -- Je me gausse -- Guinche le style -- Fizdou

On avait reçu ce disque à la Radio Primitive et je l'avais pas mal passé. Je l'avais vu aussi à la FNAC, en CD et en maxi, et plus tard j'avais regretté de ne pas l'avoir acheté, d'autant plus que la rumeur disait qu'IAM avait plus ou moins renié ce disque et qu'il ne serait pas réédité (une fois de plus, la rumeur s'est trompée, puisque "Donne moi le micro" a été repris sur la compilation double "Anthologie" sortie en 2004). Du coup, quand quelqu'un a mis son exemplaire en vente à la Petite Boutique Primitive quelques années plus tard, je me suis précipité dessus, car "Donne moi le micro" est tout bonnement à mon avis le meilleur titre d'IAM.

Ce disque est sorti en édition limitée juste avant le deuxième album "Ombre est lumière". Il fait partie des titres plutôt légers et déconnants du groupe, il n'est pas philosophico-prise de tête du tout.
En gros, "Donne moi le micro" est presque une synthèse du meilleur du premier album et de "Je danse le mia", en mieux.
Musicalement, c'est carré et entraînant, et au niveau des paroles c'est le délire complet. L'histoire est simple : c'est celle de deux malades qui s'échappent une nuit d'un hôpital psychiatrique parisien. Ils sont atteints de microphonite aigüe, autrement dit, dès qu'ils voient un micro, ils se précipitent dessus pour chanter le tube d'IAM "Tam tam de l'Afrique", d'où le refrain "Donne moi le micro, donne moi le, donne moi le, Donne moi donc ce micro j’y peux rien j’en suis accroc" ! N'importe quel micro fait l'affaire, que ce soit l'interphone d'un immeuble ou le jouet d'un gamin. Tout ça se termine dans les studios de Cognacq-Jay, où les micros pullulent : "Donne moi le micro Dorothée. Tu peux toujours appeler à ton secours les Musclés".

Les trois autres titres du disque sont de vraies chansons, construites, longues (presque cinq minutes chacune), pas mauvaises, mais elles ne me touchent pas vraiment. Complètement inédites par ailleurs, elles servent surtout à montrer l'extrême productivité d'IAM en 1993 en venant s'ajouter aux quarante titres d'"Ombre est lumière".

 

22 janvier 2006

LINTON KWESI JOHNSON : De black petty booshwah


Acquis chez un disquaire à Londres dans les années 1980
Réf : 12 WIP 6554 -- Edité par Island en Angleterre en 1980
Support : 45 tours 30 cm
Titres : De black petty booshwah -- Straight to Madrey's head -/- Action line -- Action line dub

Je ne sais plus du tout quelle était la boutique, ni où précisément elle était située dans Londres (peut-être bien à Harrow), mais je visualise encore très bien la caisse en plastique posée directement sur le trottoir contenant les disques soldés, de laquelle j'ai extrait ce maxi de Linton Kwesi Johnson à 50 pence.
La face A est extraite de "Bass culture", un de mes albums préférés de LKJ et l'un des meilleurs albums de reggae anglais tout court. La basse est sautillante, le refrain reste dans la tête ("Le petit bourgeois noir est plein de défauts") et il y a des sons caribbéens, pas seulement jamaïcains.
Les trois autres titres sont des versions instrumentales du premier. "Straight to Madrey's head" est un simple instrumental, pas un dub. Pour la face B, Rico et un certain Dickage (Dick Cuthell ?) sont crédités en featuring sur l'étiquette du disque, qui fait la part belle à leur trombone et à leur trompette. "Madrey's head" et "Action line" ont été réédités en 2003 sur la compilation de LKJ "Straight to Inglan's Head". Il n'y est pas fait mention de "Action line dub" mais je pense qu'il doit être inclus car ici les deux titres, "Action line" et son dub sont enchaînés.
Par contre, je suis un peu étonné de voir que le track listing d'une autre compilation, "Independant intavenshan", mentionne que la version de "Petty booshwah" est la "12" version" : soit je suis sourd, soit la version de ce maxi est identique à celle de l'album "Bass culture".

21 janvier 2006

CALC : Real to reel


Acquis chez Virgin à Lyon le 11 janvier 2006
Réf : REVERB 82 -- Edité par Vicious Circle en France en 2005 -- Exemplaire n° 595/1000
Support : CD 12 cm
9 titres

Plus les années passent, et plus j'ai du mal à acheter des disques de groupes français qui chantent entièrement en anglais. Mais là, au prix d'un maxi soldé, alors qu'il s'agit d'une édition limitée, je me suis fais violence et je ne le regrette pas, d'autant plus que l'anglais est bien chanté dans ce cas présent.
Il s'agit donc de neuf titres "inédits et spontanés", comme l'écrit le label, sortis par Calc juste après leur album "12 steps to whatever", considérablement plus produit. Autrement dit, une sorte de retour aux sources du lo-fi pour le bordelais Julien Pras, l'âme du groupe. Mais le son est tout à fait correct, et surtout les chansons sont bonnes.
On peut s'amuser au petit jeu des références aux grands frères américains. Ici, la plus évidente serait peut-être du (bon) Grandaddy pour "Fluorescent knives" et "Dress and pack". Il y a aussi des chansons où la guitare acoustique domine, comme "Over it all" et l'excellent "The boss told me", et un titre plus noisy, "When you"re around". Quant à l'instrumental d'ouverture "Saddle creek", probablement titré en hommage au label américain, il m'a un peu fait penser au disque de Dr Sean Berg et Yaya Herman Düne.
Il ne me reste plus maintenant qu'à jeter une oreille sur l'un des vrais albums de Calc, ce que je n'ai encore jamais fait !

16 janvier 2006

GRETSCHEN HOFFNER : Crow in heels EP (2)


Acquis dans un Record & Tape Exchange de Londres dans la seconde moitié des années 1990
Réf : POPPY CD15 -- Edité par Poppy en Angleterre en 1997
Support : CD 12 cm
Titres : Crow in heels -- Mixed drinks mantra -- Stereogram -- Silver thief

(lire le début ici)
Ce n'est pas si rare dans la carrière des groupes et dans le marché du disque. Un groupe sort un single, qui marche ou qui ne marche pas, et pour une raison ou pour une autre il ressort le même titre quelques temps plus tard.
C'est ce qui s'est passé ici. Après avoir quitté Humbug, Gretschen Hofner a sorti trois singles chez Poppy, ainsi que son album "Maria Callous". A ce moment là, le groupe et/ou le label ont dû se dire qu'il y avait cette bonne chanson sur l'album, et que c'était dommage de ne pas lui donner une nouvelle chance commerciale.
Et hop, revoici donc la femme-corbeau sur ses hauts talons. Si l'on en croit les crédits et nos oreilles, il s'agit du même enregistrement que précédemment, peut-être à peine remixé ou remasterisé, mais au passage le morceau a perdu une minute de ses passages instrumentaux, probablement pour le rendre plus vendable en radio, mais c'est bien évidemment ridicule car la version originale était très bien comme elle était.
Globalement, les trois nouvelles faces B sont meilleures que celles du premier maxi, particulièrement "Stereogram" et sa longue intro instrumentale.

15 janvier 2006

GRETSCHEN HOFFNER : Crow in heels EP (1)


Acquis dans un Record & Tape Exchange de Londres dans la seconde moitié des années 1990
Réf : HUM 5 -- Edité par Humbug en Angleterre en 1995
Support : CD 12 cm
Titres : Crow in heels -- Man with a smoking gun -- Pussycat -- Aventurine in Church Street

Un des avantages des bacs à soldes des sous-sols des Record & Tape Exchange, c'est que, vu le prix des disques, on peut se permettre d'y acheter des disques de groupes qu'on n'a jamais entendus avant, soit à cause d'une belle pochette, du nom d'un producteur dans les crédits, ou parce qu'on a vu leur nom plusieurs fois dans le NME, ce qui est le cas ici.
Le groupe est un trio réuni autour de Paul Hofner qui sonne vraiment très anglais, un peu comme leurs compagnons de label David Devant & His Spirit Wife. On pense à Pulp pour le chant et les paroles ou au Band of Holy Joy pour le violon.
"Crow in heels" est le morceau de bravoure ici, à propos d'une nana et de ses hauts talons. La ligne de basse est en avant, et elle me rappelle un morceau de Magazine, peut-être de l'époque de "Magic, murder and the weather". Le violon est très présent aussi. Les deux titres suivants sont sympas, sans plus. Le dernier est un bon instrumental, qui pour le coup fait penser à un autre groupe typiquement anglais, le Monochrome Set de l'époque de "The lost weekend", notamment pour le son de guitare.
Comme pour le 45 tours "Buzz buzz buzz" de Jonathan Richman & The Modern Lovers, sur la pochette duquel il était précisé qu'il était extrait d'un album à paraître intitulé "Modern love songs", album jamais sorti sous ce titre (l'album suivant, avec "Buzz buzz buzz" dessus fut "Back in your life"), on nous annonce ici que les deux premiers titres seront prochainement sur l'album "Leopardskin pink", probablement jamais sorti en fait, mais ce projet a dû se transformer en "Maria Callous", le seul album de Gretschen Hofner, sorti sur un autre label.
(à suivre)

14 janvier 2006

POPTICIANS : Mobile home


Acquis chez Rough Trade à Londres en 1984
Réf : DAD 1 -- Edité par Off The Kerb en Angleterre en 1984
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Mobile home -/- Spare pear

C'est John Peel qui a donné leur chance aux Popticians, après les avoir vus dans une des soirées cabaret underground qu'ils écumaient à Londres : quelques semaines plus tard, la BBC les appelait pour leur proposer une Peel session. Ce disque reprend deux des titres enregistrés le 20 juillet 1983 pour leur première Peel session (ils en feront deux en tout).
C'est aussi grâce à Peel que j'ai connu les Popticians, puisque j'ai entendu "Mobile home" un soir dans son émission, pendant l'un de mes séjours londoniens. Le lendemain, je me mettais en quête du disque, et je le trouvai sans coup férir, comme pour toute la production indépendante, chez Rough Trade à Portobello.
"Mobile home" est une chanson qui a une pêche énorme, et qui donne une pêche énorme. L'orchestration est très acoustique (le batteur jouait avant avec les Chefs, qui ont fait quelques disques) et les trois membres du groupe répondent en choeur au chanteur John Hegley pendant tout le morceau. Comme il est dit au départ, "This is a song about my mum. My mum lives in a mobile home, and this song is called "Living in a mobile home".
J'aime particulièrement le moment où ils expliquent que la maman a tout ce qu'il lui faut dans son mobile home, "She's got a roof (roof roof roof), a dog (woof woof woof)", etc. Bref, c'est "Home sweet mobile home" même si on a peur qu'elle s'envole, et ça se termine par une énorme fête dans le mobile-home.
Les lunettes sont l'obsession de John Hegley et des Popticiens. La face B est une chanson à propos de la perte de ses lunettes. Une solution, que Johnny aurait pu lui souffler : en avoir une poire de rechange. A la seule condition de savoir où elle est rangée car sinon on a besoin de lunettes pour retrouver ses lunettes ! Cette chanson est plus cabaret et moins forte musicalement que "Mobile home".
Les Popticians ont sorti au moins un autre disque, "I saw my dinner on TV", un maxi produit par Robyn Hitchcock en 1988.
John Hegley est toujours actif en Angleterre comme poète, artiste de cabaret et homme de radio, il vient entre autres de sortir un nouvel album, "Family favourites", une collection de poèmes et de chansons à propos de sa jeunesse et des relations familiales. On trouve "Mobile home" dessus, mais je ne sais pas si c'est la version du 45 tours.

09 janvier 2006

CAPTAIN BEEFHEART AND HIS MAGIC BAND : Dropout boogie


Acquis chez Planète Disques à Lyon au premier semestre 2005
Réf : 2349 002 -- Edité par Buddah en Angleterre en 1970
Support : 33 tours 30 cm
12 titres

C'est le genre de boutique où on ne trouve pas de disque en-dessous de 7 €, sous prétexte qu'un vinyl c'est vieux donc c'est cher. Et évidemment, le moindre disque un peu intéressant ou rare est au minimum à 15 €. Bref, pas ma tasse de thé.
Sur une mezzanine, ils avaient quand même un gros paquet de disques à 1 €, mais ils savent ce qu'ils vendent, ces pros du disque, et je me suis tapé toutes les piles une par une pour n'y trouver que des merdes, sans aucune exception. Enfin si, puisqu'il y avait quand même ce disque, qui se trouvait probablement là par erreur. D'ailleurs, le vendeur l'a examiné trois fois avant d'encaisser mon euro, et m'a demandé si je l'avais bien eu sur la mezzanine !
Il faut dire que c'est une curiosité, puisqu'il s'agit en fait du premier album de Captain Beefheart, sorti à l'origine en mono en 1967, mais il s'agit là d'une édition anglaise de 1970 en stéréo recréée électroniquement. Et surtout, si vous regardez une discographie de Beefheart, vous verrez partout apparaître "Safe as milk", le vrai titre de ce disque de Beefheart, tiré je crois d'un slogan publicitaire pour le lait. Là, on ne sait trop pourquoi, les anglais ont rebaptisé le disque "Dropout boogie".

Mon exemplaire craque un peu, mais moins que je ne le craignais en quittant le magasin avec ma prise.
J'ai écouté plusieurs fois "Trout mask replica", le supposé chef d'oeuvre de Beefheart, mais je n'ai jamais accroché. Par contre, je trouve ce disque excellent. Peut-être justement parce que l'idiosyncrasie de Beefheart ne s'y exprime par encore complètement, et qu'on a affaire à un disque structuré, avec un son de son temps, les sixties : des tonalités psychédéliques, des cousinages avec les Seeds ou les 13 Floor Elevators et évidemment Zappa, le copain d'enfance de Beefheart, et des aspects blues qui rappellent les Rising Sons, le premier groupe de Taj Mahal et Ry Cooder. Mais ça ce n'est pas étonnant, car c'est précisément Ry Cooder, 17 ans à l'époque, qui tient la guitare ici.
Les premières notes du disque font d'ailleurs la part belle à sa guitare, avant que la voix de Beefheart entre en scène pour un excellent blues électrique, "Sure 'nuff'n yes I do".
La face A est d'ailleurs sans faute de bout en bout, avec notamment "Zig zag wanderer", qui est le classique rock de Beefheart, "Call on me", qui a vraiment un son sixties à la Seeds et cite "Be my baby" sur la fin. Le morceau "Dropout boogie" fait penser à un "You really got me" perverti, et pour la première fois on pense un peu à Zappa. "I'm glad" est la ballade du disque, voire même un slow baveux façon "Ruben & the Jets" de Zappa. "Electricity" est un morceau complètement barré, avec du theremin je crois.
La face B est peut-être un tout petit peu moins parfaite, mais au total on a quand même là un disque très fort et très cohérent, que je ne saurais que trop conseiller à ceux qui souhaiterait faire connaissance avec la musique de Captain Beefheart.

08 janvier 2006

SPARKLEHORSE : Chords I've known


Acquis par correspondance aux Etats-Unis vers 1998
Réf : DPRO-11198 & SRR14 -- Edité par Capitol & Slow River aux Etats-Unis en 1998
Support : CD 12 cm
Titres : Heart of darkness (Wiggly) -- Almost lost my mind -- Midget in a junkyard -- Dead opera star -- The hatchet song

J'ai commencé à m'intéresser à Sparklehorse bien après la sortie du premier album en 1995. A partir ce moment-là, j'ai ramassé les disques que je voyais passer, même si avec le deuxième, puis le troisième album je commence à me lasser.
Celui-ci est un EP sorti moins d'un an après le premier album. Il y a cinq vrais titres (pas des remixes, ni des bidouillages sans forme), mais le tout fait à peine dix minutes.
"Heart of darkness" est le seul titre qui était sorti avant (sur l'album), mais cette version "wiggly" est différente, avec un effet de vibrato sur la guitare. C'est une très bonne chanson, mais la vraie face A du disque est "Almost lost my mind", assez typique des titres un peu rapides et électriques de Sparklehorse, qui aurait sûrement été sur l'album si Mark Linkous avait fini de la composer : là, ça s'arrête assez brusquement après une minute trente.
La très bonne surprise du disque c'est "Midget in a junkyard", un instrumental chaloupé avec les percussions qui font penser à "Egyptian reggae" et le banjo et la mandoline un peu à la Comelade.
"Dead opera star" commence à mi-chemin entre du Stranglers et du Howe Gelb en solo, et à partir du refrain, on est plutôt dans un esprit à la Grandaddy. "The hatchet song" fait partie de la catégorie des bons titres lents de Sparklehorse, mais contrairement à d'habitude, il n'y a pas du tout de petits bruits parasites ici, juste du piano pour accompagner Mark Linkous.

07 janvier 2006

COWBOYS INTERNATIONAL : Aftermath


Acquis probablement dans un Record & Tape Exchange à Londres dans les années 1980
Réf : VS 253 -- Edité par Virgin en Angleterre en 1979
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Aftermath -/- Future noise

Virgin a quand même essayé de bien faire les choses pour lancer Cowboys International, mais sans succès. Ce premier single du groupe est gravé sur du beau vinyl orange, le suivant contenait un flexi en bonus...
Ce 45 tours est réalisé par Mick Glossop, l'un des producteurs fidèles de Virgin dans ces années-là. Six mois plus tard, l'album "Original sin" sera produit par Dennis McKay, mais l'arrangement d' "Aftermath" qui y figurera sera quasiment identique. Ici, le son est un peu plus sourd, le tempo un peu plus lent, et le charleston moins en avant au début. Ça aurait pu marcher, la chanson est bonne, entraînante, et le refrain reste en tête ("Aftermath, the aftermath, we'll wave bye bye with one last kiss").
La face B, "Future noise", n'est pas sur l'album. Elle est plus dans le style de ces titres new wave avec une grosse basse, presque dub, mais il y a un saxophone assez grave et presque incongru qui vient bousculer tout ça par moments. Ce titre ne figure pas sur ce classique oublié de la new wave qu'est "Original sin", mais on le trouve sur "Revisited", un CD sorti en 2003 qui reprend 10 titres sur 11 d' "Original Sin" plus 7 titres tirés de faces A ou B de singles.
Ken Lockie, le leader de Cowboys International, a dû tenir compte de l'intérêt croissant que sucite la new wave, puisqu'en 2004 il a ressuscité le nom Cowboys International pour un second album intitulé "The backwards life of Romeo".

Plus d'infos sur le site officiel de Cowboys International.

04 janvier 2006

JOWE HEAD : Pincer movement


Offert par Jowe Head à Londres le 8 mars 1984
Réf : HEDON 5 -- Edité par Hedonics en Angleterre en 1981
Support : 33 tours 30 cm
21 titres

Ce jour-là, j'étais à un concert organisé dans le cadre des soirées itinérantes Living Room d'Alan McGee et de ses potes. C'était dans un pub, probablement l'Union Tavern. J'ai vu les deux premiers groupes, The Committe (aucun souvenir) et les Jasmine Minks, mais je n'ai rien vu ce soir-là du concert des têtes d'affiche, les Three Johns, car je suis descendu au bar après les Minks et j'ai entamé une conversation avec Jowe Head, Joe Foster et Dave Musker (alors tous les trois membres des Television Personalities) qui a duré tout le concert.
Il était question notamment de l'album "Jonathan sings !" de Jonathan Richman, sorti par Warner en France fin 83, mais que Warner Angleterre avait refusé de sortir. J'en avais fait une copie cassette pour Dave et Joe, qui en avait parlé à Rough Trade. Que ça ait un lien de cause à effet ou pas, toujours est-il que l'info du jour était que Rough Trade allait bientôt sortir "Jonathan sings !" en Angleterre...
Jowe avait sous le bras cet exemplaire de son premier album solo, Pincer movement, qu'il avait amené pour un copain. Mais le copain ayant fait faux bond, il m'a gentiment offert ce disque que je ne connaissais pas du tout. A une question de ma part, il a précisé que ce que je prenais pour une sculpture sur la pochette était en fait un gros plan sur un jouet en plastique.
C'est un très bon album, auquel participent deux autres ex-Swell Maps, Empire Soundtracks et Phones Sportsman, ainsi que Joe Foster, mais il y a des titres sur lesquels Jowe fait tout tout seul. Le disque est ponctué par le carillon de Radio Vatican, et scandé par des références à Elvis, avec des versions de Crawfish et une bonne version de Wimoweh. Il y a plein de jingles et de bidouillages très courts, mais aussi plusieurs chansons originales très réussies, dont Cake shop girl (probablement une nouvelle version de Cake shop, écrit par Jowe pour les Swell Maps), Diesel loco train, Swissair (avec deux saxos) et Bear garten, qui a un petit côté Comelade.
Une partie des titres de cet album a été reprise en 1986 sur un album intitulé Strawberry Deutsche Mark, sorti en Allemagne, mais sinon, je n'ai pas l'impression que ce disque ait été réédité en CD. On trouve cependant en téléchargement gratuit sur le site de Topplers Records cinq reprises-hommages de titres de cet album par des fans Jowe Head, les NoMen, qui sont de très bonne facture.
Jowe Head, lui, reste très actif, comme le prouvent ses productions récentes et ces infos sur ses activités.

Ajout du 14 mai 2011 :
Presque trente ans plus tard, Joe Foster a réédité Pincer movement sur son nouveau label Poppydisc. La réédition est annoncée avec des bonus exclusifs, mais ils sont probablement uniquement sur la version CD car l'album à télécharger en MP3 ne compte que 18 titres.


Jowe Head, bassiste des Television Personalities, à Londres (Living Room Club, Adam's Arms Pub) le 10 février 1984 (Photo : JC Brouchard)

03 janvier 2006

PERIO : Golden burrito


Acquis chez Easy Cash à Cormontreuil le 2 janvier 2006
Réf : VISA 4409 -- Edité par Lithium en France en 1998 -- Echantillon promotionnel interdit à la vente
Support : CD 12 cm
Titres : Golden burrito -- Lopsided

Mon premier achat de disque de l'année !
il est resté tellement longtemps dans le bac des CD singles de Cash qu'ils l'ont baissé à 10 centimes !
Perio, je ne les connaissais que de réputation, et surtout pour leur enregistrement de "Afternoon" de Jonathan Richman avec Dominique A et Françoiz breut, sous le nom de Squad Femelle, pour le volume 1 de de l'album hommage à Jonathan Richman sorti par Aliénor.
Les liens avec les nantais Dominique A ou Pierre Bondu ne sont pas étonnants puisque Perio est un duo composé d'un nantais, Eric Deleporte, et d'une américaine, Sarah Froning.

Ce CD faisait la promo de leur second album, "Medium crash". J'aime beaucoup les deux titres, mais j'ai un mal fou à les décrire ou à trouver des points de comparaison. Disons qu'on pense plus à des références américaines que françaises.
Les Perio ont vécu un moment aux USA, avant de revenir en France. Ils ont enregistré il y a quelques temps des démos avec Mick Turner, de Dirty Three, en prévision d'un troisième album. En attendant, on trouvait cet automne chez deux disquaires parisiens un album de ces démos tiré à 15 exemplaires !

Pour plus d'infos :
Le site officiel de Perio
Une interview récente à lire sur La Blogothèque

02 janvier 2006

FATS AND THE CHESSMEN : Dansons le twist


Acquis sur un vide-grenier de la Marne en 2004
Réf : MD. 9056 -- Edité par Mode en France au début des années 1960
Support : 33 tours 30 cm
12 titres

Ah, la pochette. La danseuse porte un ensemble exactement du style de ceux de ma maman à la même époque ! Et puis, le twist, c'est pas seulement une danse ("De mémoire de danseur, on ne se souvient pas d'un pas aussi simple et aussi bon pour la ligne", disent les notes de pochette), c'est aussi souvent de la bonne musique endiablée ("De mémoire de musicien, on ne se souvient pas d'un rythme aussi agréable"). Et puis, même s'il était évident au premier coup d’œil qu'il s'agissait de réenregistrements de tubes du twist pour un disque bon marché, ce disque a l'avantage d'être l'édition française d'enregistrements américains, gage de relative qualité.

Trois bonnes raisons, donc, pour acheter cet album, qui se révèle effectivement des plus agréables. C'est du vrai twist, pas du yé-yé ou de la chanson réétiquetée twist. Les reprises et les titres chantés sont tout à fait corrects. Et surtout, la moitié des titres sont des "originaux" à la manière de, dont plusieurs instrumentaux qui sont carrément excellents. Vous voulez du twist avec de l'orgue qui domine, en voilà ("Organ twist"). Vous préférez le saxo, on en a aussi ("Honkin' the twist") ! Sans parler des jeux de mots sur les titres ("An odd twist", "Lemon twist") et d'un "original" chanté, "Big Ben twist", qui a fait l'objet d'éditions en 45 tours dans certains pays.

Quant à Fats and the Chessmen, comme prévu, c'est bien un groupe qui n'a rien à voir ni avec Fats Domino, ni avec le label Chess (ces deux icônes du rock américain ayant peu à voir avec le twist de toutes façons !). Ce n'est d'ailleurs pas un groupe, juste une étiquette commerciale utilisée par un grand requin du show-biz américain, D. L. Miller, pour vendre ce disque. Avec ses différents labels, il a publié par exemple des disques du Zero-Zero-Seven Band, en référence au John Barry Seven, ou des California Poppy-Pickers, en référence aux Sandpipers et aux Mamas and Papas. Mais son coup de maître ce fut d'avoir inventé le concept des 101 strings, cet orchestre de cordes qui a vendu des millions de disques en reprenant en version instrumentale tous les tubes dans tous les genres des hit-parades américains. Deux des arrangeurs de ce groupe, Robert Lowden et Joseph Kuhn, deux des arrangeurs vedettes des 101 Strings, sont les auteurs des twists "originaux" de ce disque.

01 janvier 2006

MORNING STAR : The opposite is true


Acquis au Gros Bazar Primitif à Reims le 24 septembre 2005
Réf : 3 760027 100257 -- Edité par Microbe en France en 2005 -- Promo copy. Not for sale.
Support : CD 12 cm
10 titres

J'ai eu la chance de voir Morning Star en concert à Lyon le 12 mai 2005, en première partie de M. Ward, dans le cadre de la tournée qui a suivi la sortie de cet album. Ce concert en petite formation, centrée surtout sur le fondateur du groupe Jesse D. Vernon et Kate Stables (This Is The Kit, Whalebone Polly), a confirmé l'impression que j'avais eue à l'écoute des deux premiers albums du groupe : une très grande qualité musicale, quelques très bonnes chansons, mais une versatilité telle (un titre folk, un rock, un soul,...) qu'on a du mal à saisir la personnalité propre du groupe. Mais je garde un très bon souvenir du concert, et du rapport chaleureux que le groupe a entretenu avec le public.

Sur "The opposite is true", le troisième album du groupe, donc, on retrouve les qualités du groupe, notamment la finesse et même la virtuosité des arrangements, alors même que j'imagine que le budget n'est pas celui d'une super-production, mais pas trop les défauts, puisque le disque garde une certaine homogénéité du début à la fin, dans une ambiance grosso modo première moitié des années 1970.
Les réussites sont le titre d'ouverture, "The black swan", très réminiscent du psychédlisme anglais, avec des arrangements à la David Bedford, le second, "Breaking through a wave", dans la même veine, le très folky "Cuckoo", les très enjoués "Great day" et "Going home", et surtout la chanson-titre où la voix féminine, présente tout au long de l'album, répond à celle de Jesse D. Vernon.

Pour plus d'informations, le site de Microbe.